vendredi 28 décembre 2007

Les sirènes du réveillon

La première fois que j'ai vu une robe à sequins dans un magasin, ça m'a fait un choc. J'ai laissé échappé un "waouh !" d'émotion et j'ai écarquillé mes yeux façon Amélie Poulain sous cocaïne. J'étais comme une gamine de 8 ans devant un déguisement de sirène ; si j'avais eu une telle robe en CE2, je crois que j'aurais voulu sortir, manger, dormir et surtout prendre ma douche avec !

Mais je n'ai plus 8 ans. Après avoir arpenté des kilomètres de rayonnages "spécial fêtes" et étudié une cinquantaine de robes à paillettes dans leurs moindres détails, je me suis calmée. J'ai réfléchi et je me suis dit que même si c'est LA tenue tendance pour le réveillon 2007, la robe à écailles de poisson, c'était pas une super idée pour finir l'année. Je me suis trouvée plein de bonnes raisons pour ne pas succomber :


- Le prix. Parce qu'une robe de sirène, c'est pas donné ; les moins chères (celles de chez Naf Naf en particulier) perdent leur sequins. Si encore ils se détachaient complètement de la robe, incitant d'éventuels princes charmants à les ramasser... Mais non ! Les sequins se contentent de pendouiller misérablement au bout de leur fil. Pour éviter l'effet Cendrillon passé minuit, il faut plutôt viser le haut de gamme. Et choisir sa robe à sequins chez Chloé ou Céline, par exemple. L'an prochain (quand j'aurais enfin fait fortune) donc.


- La coupe : le sequin cousu manque de souplesse et se révèle long à travailler. Conséquence : ces robes sont toutes coupées de la même façon. Elles sont droites, avec ou sans manches courtes. Or la robe t-shirt, même à paillettes, c'est bien mimi mais c'est pas super sexy !


- Pour briller de tous ses feux, il faut assurer. Celles qui sont capables de jouer les stars sur la piste de danse, voire sur -ou sous- la table toute une soirée, assumeront sans doute leur panoplie bling-bling jusqu'à l'aube ; mais pour les timides dans mon genre qui ont l'impression de faire une concurrence déloyale au sapin (ou à la boule à facettes si elles finissent en club), un top à paillettes (voire sans paillettes !) semble plus approprié...


- Enfin, le problème avec la tendance, c'est l'effet tendance : arriver en robe à sequins dans une fête le 31 décembre 2007, c'est risquer de se retrouver en compagnie de dizaines d'autres sirènes toutes de sequins vêtues... et passer la soirée à se lamenter, seule sur son rocher !

dimanche 23 décembre 2007

Dernières résolutions avant Noël

Cette année, comme tous les ans, pas question d'envisager la moindre bonne résolution pour l'année à venir.

Premièrement parce que tout ce que j'aurais dû faire mais que je n'ai pas fait en 2007 (manger moins de Nutella, ne pas dire de mal de ma &#])°//# de banquière, cesser de parler à mes chaussures...), je ne vois pas pourquoi je le ferais en 2008 !


Deuxièmement parce que je trouve absurde de programmer l'apprentissage de nouvelles activités le 1er janvier : Mieux vaudrait les déplacer au 1er septembre, comme ça, on apprendrait la gym qui muscle sans effort ou la méditation en milieu hostile sans louper le premier trimestre de cours ! Z'avez déjà vu des cours qui débutent le 1er janvier, vous ?


En revanche, tous les ans à la même date, je prends quand même une série de bonnes résolutions à durée de vie extrêmement limitée. Ces intentions concernent en effet uniquement le réveillon du 24 décembre. Une soirée truffée de pièges récurrents que, cette année encore, je vais tenter d'éviter.
Il me reste donc 12h pour me persuader :

- de ne pas me jeter sur les petits-fours de l'apéritif dès mon arrivée chez mes parents. Parce que chaque année, en bonne gourdasse, je jeûne dès le matin du 24, en prévision des proportions gargantuesques qui seront servies le soir. Alors forcement, à 20 h, je me jette tel un chimpanzé affamé sur la première cacahuète venue. Résultat : en 20 mn, j'ai ingurgité 20000 calories et perdu le bénéfice d'une journée d'effort. C'est minable.


- de ne pas étrangler mes nièces qui, surexcitées à l'idée de recevoir leurs cadeaux, vont hurler et danser de joie sur les canapés. Est ce que je pousse des cris quand je sais que je vais recevoir une nouvelle paire de chaussures, moi ? Bon oui, un peu, mais j'évite quand même de refaire la choré de Kylie Minogue sur les fauteuils de ma mère !


- d'aider ma maman à s'asseoir, se lever, se rasseoir, se relever, se rasseoir à nouveau, se relever à nouveau... pour faire la navette entre la cuisine et le salon pendant que le reste de la famille picole, vautré sur sa chaise. Même si mon taux d'alcoolémie dépasse le seuil autorisé pour marcher sur mes talons sans me vautrer (un seuil hélas atteint dès le premier verre), je ferais un effort !

- enfin, j'éviterais de faire "beurk", même à voix basse dans l'oreille de mes nièces, au moment de la bûche. Même si je n'aime ni la crème au beurre (beurk), ni le glaçage à la gélatine (beurk), ni les mélanges de saveurs sucrées après des orgies de saveurs salées (beurkbeurkbeurk). Et je ne tirerais pas la tronche si, comme tous les ans, ma mère a prévu une de ces bûches haute-couture aux parfums exotiques absolument dépourvue de décorations kitsch.
Rendez-moi ma hache, mon sapin et ma biche en plastique !!!

jeudi 20 décembre 2007

La jupe taille haute : oui, mais laquelle ?


Elle est partout : dans les défilés, les magazines, les publicités, les blogs de filles... Dans les prochains mois, la jupe taille haute (que, pour des raisons inhérentes à la mauvaise volonté des satanées touches de mon satané clavier, j'appellerais JTH) est appelée à connaître un joli succès.


Et je m'en réjouis. Car si je m'apprête à abandonner mes jeans taille basse avec regret (oulala ça va faire mal, je ne me sens pas du tout prête à porter des pantalons qui montent sous la poitrine !), je suis impatiente d'adopter ces jupes qui marquent la silhouette et nous font ressembler à des filles, des vraies. Après le règne de la taille empire, cette coupe plus près du corps annonce le retour d'une touche de féminité dans nos placards. A une condition toutefois : se calmer sérieusement sur le Nutella, histoire de conserver un ventre plat (corollaire hélas indissociable de la JTH).


La JTH se décline en deux versions : courte et droite, comme sur les blogs des modeuses suédoises, ou longue et large, comme dans les dernières pub Gucci ou sur Amy Winehouse (qui ne doit pas être totalement étrangère à ce revival). Personnellement, j'ai déjà fait mon choix : je prends les deux.

Et je commence par la version large, façon années 50. C'est mon prochain achat, il ne saurait tarder (j'attends les soldes, même si je suis certaine de trouver une JTH dans les collections printemps/été et de l'acheter sans ristourne, un grand classique !) Dès que je trouve l'objet de ma convoitise, je l'accessoirise avec mon bonnet/béret, une pochette, des collants noirs et une large ceinture. Pour plus de glamour, je mettrais aussi mon regard Michèle Morgan, mon allure Lauren Bacall et ma joie de vivre Audrey Hepburn... ou celle de Kelly Osbourne (elle aussi adepte de la JTH depuis belle lurette), histoire de profiter encore un peu de mon pot de Nutella !

mercredi 19 décembre 2007

Au pied du sapin

Avec un titre pareil, je vous entends déjà gémir : « Oh nonononon, encore une qui publie sa liste de cadeaux sur son blog pour éviter de se trouver une cafetière dans ses souliers le matin de Noël ! »

Pas de panique : il ne sera pas question de wishlist dans ce billet. Le thème, c'est le vrai pied du sapin, un sujet bien plus délicat. Surtout quand on se rend compte, une fois chez soi, qu'on a oublié de prendre un socle ! Et qu'il est donc impossible de caler son sapin en position verticale, à moins de le poser contre un mur. Ce qui, même pour une buse en déco de mon genre, se révèle non seulement peu pratique mais surtout ultra-moche.

Comme je suis une fille, une vraie, je voulais le décorer immédiatement après l'avoir acheté, à mon beau sapin sans socle ; il fallait donc lui fabriquer un support dans la seconde ! J'ai proposé à mon chéri de coincer le pied de l'arbre dans un seau rempli de cailloux. Mais où trouver des cailloux ? « Dans l'allée du dentiste, là où il gare son 4 x 4 !» a-t'il aussitôt suggéré. Nous avons donc attendu la nuit. Et à 22h30, par un froid polaire, nous nous sommes faufilés dans l'allée du voisin, garnie de jolis galets bien ronds et bien gros.


Avec nos sacs poubelles géants et le bruit des galets, nous étions d'une discrétion absolue : à chaque fois qu'un automobiliste passait, il nous dévisageait longuement d'un air méchant et soupçonneux, quitte à en rater le passage du feu au vert. Bien évidemment, quand nous sommes rentrés chez nous, aussi fiers que si nous avions dévalisé les réserves de la Banque Centrale, l'ascenseur était en panne. A nous les 4 étages et les reins en compote, nos superbes galets sur le dos ! Une fois les cailloux harmonieusement disposés dans leur seau autour du pied du sapin, il a fallut se rendre à l'évidence : l'arbre refusait obstinément de se tenir debout. L'opération « nuit des galets » était un fiasco.


Heureusement, après 2 minutes d'intense cogitation, une merveilleuse idée a traversé l'esprit de mon super-héros le-roi-du-bricolage. Muni d'un tournevis, mon chéri est parti démonter le pied de son portemanteau 70's, conçu pour accueillir un très long tube d'acier. Nous y avons installé notre sapin, qui s'est aussitôt –et enfin redressé, comme n'importe quel arbre de Noël digne de ce nom. C'est aujourd'hui un magnifique et heureux conifère d'intérieur, orné d'un pied à l'allure pop et vintage qui le rend, tout comme ses heureux propriétaires, incroyablement fier.

lundi 17 décembre 2007

Le double effet Tara Jarmon

Faudrait qu'on m'explique.

Aussi calée en marketing du prêt'ap français qu'en analyse géopolitique de l'Afrique subsaharienne, je n'ai pas la moindre idée de la façon dont les responsables des boutiques de vêtements choisissent leur stock.

Mais j'aimerais comprendre pourquoi, quand je me rends chez Tara Jarmon à Paris, rien ne me plaît : les coupes font trop dadame, les imprimés semblent sortir du placard de lady Diana et les couleurs les plus gaies oscillent entre le marine et le caca d'oie. Alors qu'à l'instant même où je glisse un orteil dans la boutique Tara Jarmon à Bordeaux, je sens au premier regard que ma fièvre acheteuse va progressivement se propager à la quasi-totalité du magasin !


Apparu en 2005, réapparu en 2006, cet étrange phénomène s'est à nouveau produit hier. J'arpentais les rues de la ville du sud-ouest en quête d'une robe "sobre-et-chic". "Exceptionnellement", je voulais bien y mettre "LE" prix, à condition de trouver une robe à la durée de vie excédant 3 mois ! Donc : pas de taille empire, ni de noeud sous la poitrine, ni de nuisette de jour en soie coupée 3 cm sous les fesses.
J'avais déjà fouiné dans quatre boutiques sans rien trouver quand je suis entrée chez Tara Jarmon. La porte à peine franchie, je suis restée scotchée devant une robe violette, style années 60, parfaitement coupée et cousue : pas un fil qui dépasse, des boutons solidement attachés, des coutures droites (messieurs H&M si vous m'entendez...) Une robe qui défie les années (à condition de pas prendre 10 kg par an), exactement ce que je cherchais ! Le hic, c'est qu'un peu plus loin, il y avait une autre robe sublime. Noire et blanche, années 60 elle aussi. Et puis un gilet noir, plutôt esprit 2007, long et chaud sans être trop épais, pile-poil ce dont j'avais besoin. Et aussi une veste/cape façon Emma Peel, au tissu incroyablement beau (du cachemire ?) et au tombé parfait. Ainsi qu'un manteau long qui remplacerait à merveille celui que je mets presque tous les jours mais qui laisse voir -et mourir de froid- mes genoux quand je porte une robe.

Maintenant, faudrait aussi qu'on m'explique comment je vais pouvoir réunir suffisamment d'argent pour m'acheter tout ça. Parce qu'à Paris comme à Bordeaux, il y a une chose qui ne change pas : les sommes astronomiques - et sans aucun rapport avec l'état de mon budget - qu'il faut débourser pour s'offrir des vêtements de qualité !

jeudi 13 décembre 2007

Lisseur de mon coeur

La plupart des garçons aiment les filles aux cheveux longs.

C'est la conclusion d'une étude très sérieuse menée par moi-même sur un échantillon fort représentatif, bien que fort réduit, de la population française à moustaches.

Restait à savoir pourquoi la majorité des garçons semble victime de cette étrange attraction. J'ai tenté d'échafauder quelques savantes hypothèses :


Parce qu'ils rappellent aux adultes planplan qu'ils sont devenus, les princesses des contes de leur enfance, quand ils s'identifiaient au très courageux prince pourfendeur de très vilains dragons ?


Parce que les cheveux longs symbolisent la féminité, et remplacent ainsi d'autres attributs que dame nature ne distribue pas toujours avec équité chez les filles ?


Parce qu'ils aimeraient bien espacer leurs insupportables séances chez le coiffeur à raison d'une visite tous les trois ans, mais qu'ils redoutent de passer pour des vieux hippies, des fans de death-métal ou des clones de Chabal ?


Difficile de connaître les raisons qui font frémir les garçons face à une chevelure de sirène. Exception faite de mon chéri. Après la mise en ligne de mon dernier billet sur la coupe courte de Keira Knightley dans la pub Chanel, il m'a aussitôt envoyé un mail.
J'ai cru déceler une pointe d'inquiétude à travers sa première question : "Tu vas te faire couper les cheveux ?" Inquiétude qu'il essayait de masquer sous un zeste d'ironie avec sa deuxième question : "C'est qui ce judelo ?"
Enfin c'est ce que je pensais, toute embêtée à l'idée de le priver de ma flamboyante crinière (enfin "flamboyante", c'est une heure après le shampoing parce que la plupart du temps, ma crinière tient plus du plat de nouilles sautées que des voluptueuses boucles de Gisèle Bündchen...)
Mais c'est seulement à travers la troisième question que j'ai compris ce qui, en bon représentant d'une génération de geeks tout émoustillés à la vue du moindre gadget orné de trois pauvres leds, a poussé mon chéri à m'interroger sur mes intentions capillaires.
A la fin de son mail, il me demandait, avec tout le romantisme et la subtilité dont il peut faire preuve :
"Et j'en fais quoi, du lisseur à affichage électronique que j'ai vu en promo chez Leclerc ?"

lundi 10 décembre 2007

Le carré de Keira

C'est pas encore une tendance, mais ça pourrait le devenir : après le long lisse, le carré lisse et le court lisse, le carré flou (comment ça je suis pas claire ?) semble faire une petite percée.

C'est lui la star de la pub Chanel pour le parfum Coco Mademoiselle ; grâce à cette coupe courte et sauvage, impossible de passer à côté du film ! C'est simple, parmi les 12000 spots de pub pour parfum qu'on se farcit à Noël, c'est l'un des rares dont l'héroïne (Keira Knightley) ne ressemble pas à une ...asse ("blondasse", "bécasse", "nouillasse"... je vous laisse choisir, on a l'embarras du choix). Bien au contraire, Keira se montre adorable et ne ressemble à personne (car en matière capillaire, la mode est encore au long lisse, au carré lisse... ok, j'abrège).

Le carré flou se fait aussi remarquer dans My Blueberry Night, le dernier film de Wong Kar-Wai. Un film sans scénariste (mais ça, c'est une autre histoire) et surtout, sans coiffeur ! Même Jude Law, avec ses cheveux sales, ne ressemble à rien. Nan, je rigole, Jude Law, même avec ses boucles plombées par la graisse, il ressemble à quelque chose de plutôt pas mal... Je m'égare, pardon. Donc dans ce film où Nathalie Portman peine à faire oublier ses mèches blondes à racines noires, et où Norah Jones oublie tout le temps d'ôter l'élastique de sa queue de cheval après la douche, une seule tire son épingle du jeu : la superbe Rachel Weisz qui, à l'aide de son carré magique (le même que celui de Keira), illumine l'écran.

Passera, passera pas l'hiver ? Difficile de faire un pronostic sur la durée de vie du carré flou. Mais la prochaine fois que je retourne chez le coiffeur, c'est ça que je demande, "un karékéïra".

vendredi 7 décembre 2007

Fashion résistances

J'aime bien la mode, surtout quand elle est drôle. Mais cet hiver, j'ai du mal à suivre. Je me suis empêtrée dans quelques fashion réticences dont je n'arrive pas à me débarrasser.

Par exemple, je n'arrive pas à aimer le bleu électrique. Je ne sais pas pourquoi mais en hiver, je m'habille en noir, en gris, en taupe... Les jours où j'ai encore plus la pêche que les 4 télétubbies réunis, je sors mon sweat fushia, mon T-shirt orange ou ma veste verte ; avec du noir en bas, du noir autour ou du noir au dessus... Mais mes audaces colorimétriques hivernales s'arrêtent à ces trois pièces.


Je n'arrive pas non plus à aimer les collants en couleur. Pourtant c'est drôle, c'est même parfois joli sur les mannequins des magazines. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que seule, la petite nièce de Superman peut se permettre ce genre d'accoutrement dans la vraie vie.


Et là, j'en viens à la terrible révélation :les low-boots, je ne peux pas non plus ! Je trouve que ça casse la silhouette, je n'apprécie pas cette démarcation au niveau de la cheville, j'ai l'impression que ce sont des chaussons qui ont profité d'un moment d'absence de leur styliste pour sauter sur les premiers talons venus ! J'adore les bottes et les escarpins, mais je refuse de porter une chaussure hybride qui me ferait ressembler à un nain monté sur ressorts. Je sais, c'est pas comme ça que je vais me faire des amies dans la fashion-girly-blogosphère, mais je garde espoir.

Parce qu'un après-midi, sur le trottoir qui longe les Galeries Lafayette, j'ai vu une fille qui portait des collants violets. J'ai levé les yeux et je me suis aperçue qu'ils étaient assortis à son manteau, sous lequel trônait une micro-robe bleu électrique. Ce jour là, la petite nièce de Superman avait aussi enfilé d'improbables low-boots à rayures bleues et violettes ! C'était du grand, du vrai total look. Un truc bien placé dans le top 5 de ma "to hate list".
Mais j'ai révisé mon jugement. Parce que cette fille, elle était sublime. Elle avait de la classe et tout ce qu'elle portait était absolument ravissant. Dans mon manteau noir, je suis restée scotchée, petite chose terne en admiration devant la fascinante beauté de la fée électricité.

mercredi 5 décembre 2007

Les fraises sauvages


De la Suède, on connaît H&M, Ikéa, les Krisprolls et Ingmar Bergman.

Si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que :


-La Suède, y a pas plus pointu. Si les noms alignés sur la première ligne de mon texte ne vous ont pas convaincu (euh, je retire les Krisprolls, en passe de ringardisation absolue) j'ai une preuve irréfutable : Julie Gayet portait des sabots Kerstin Aldophson au dernier festival des créateurs de Hyères ! Une actrice classée parmi les 50 femmes les mieux habillées dans le classement de Elle délaissant ses Louboutin pour des sabots suédois, c'est pas une preuve, ça ? Sinon, je peux aussi citer le design suédois, dont la cote ne cesse de grimper ; ou les écolos suédois, véritables modèles en terme de sauvegarde de l'environnement : là-bas, les toilettes sèches (sans eau, voui voui voui !) sont extrêmement répandues, par exemple ; je suis certaine que ce système aux reflux pestilentiels et à l'aspect répugnant ne va pas tarder à faire des ravages dans notre pays...


- La deuxième raison c'est que la Suède, j'y ai repensé l'autre jour quand j'ai regardé les Fraises Sauvages, le film de Bergman diffusé sur Arte dimanche dernier. Comme j'ai passé une partie de mes vacances chez Hennes et Morritz (enfin bon, pas vraiment dans leur maison hein, mais comme il y a très peu d'habitants dans cet immense territoire, c'est un peu comme si j'étais venue "en voisine" ), je peux vous le confirmer : il y a vraiment des fraises sauvages là-bas. Et il y a un truc plus étonnant encore : Il y a très longtemps, j'ai appris que Bergman possédait une île, Farö. Une île !!! Si les gens qui possèdent une voiture, des champs, une maison ou même un château m'impressionnent peu, j'ai du mal à concevoir que certains puissent s'emparer d'un territoire entier, même réduit, contre une liasse de couronnes. Cette histoire m'a beaucoup impressionnée, jusqu'à ce que je passe mes vacances chez Karl Gustave. Et que je découvre que ce pays est une véritable dentelle, constituée d'une quantité invraisemblable d'îles ! Rien que l'archipel de Stockholm en compte 24 000, c'est dire si là bas, les îles, ils ne savent plus quoi en faire ; j'aurais dû me douter que Bergman, avec ses 3 décors/2 acteurs/zéro costume par film, ne pouvait quand même pas posséder l'équivalent des Bahamas...

mardi 4 décembre 2007

Biedermeier, au bonheur des dames


Ma grand mère aimait les tissus imprimés, les papiers peints chargés, les gravures, l'argenterie et les meubles Empire.
Je ne vois pas qui d'autre aurait pris plaisir à m'accompagner à la toute petite exposition Biedermeier qui se tient
actuellement au musée du Louvre.

Cette distraction pour mamies accros aux arts déco n'est qu'une partie d'une expo américaine bien plus grande. On en fait le tour en 20 mn. Et encore, à condition de s'arrêter devant chaque pièce ! Je soupçonne les responsables du Louvre d'avoir volontairement choisi une salle aux dimensions réduites pour ne pas fatiguer le public visé...


Ce qu'on y voit est chichiteux, suranné, ostensiblement bourgeois, mais délicieux.

Peu après l'entrée (de toute façon c'est tellement étriqué qu'il n'y a absolument aucun moyen de se perdre : j'ai bien vu des papys qui tentaient de semer leur moitié, mais comme le parcours forme un tout petit cercle, ils se sont tous fait choper, hi hi hi !) sont exposés des dessins de tissus peints à la gouache ; j'aurais passé des heures à regarder ces épreuves réalisées avec tant de soin, à l'heure où l'on ne pouvait pas compter sur l'ordinateur pour répéter les motifs et les aligner sans erreur !

Viennent ensuite des aquarelles de décorateurs. L'aquarelle, c'est la technique de dessin qui m'émeut le plus. Les explications du Louvre précisent que le mouvement Biedermier est né à Vienne, à une époque (1815) où tout regroupement à l'extérieur était suspect : les habitants de la ville étaient donc invités à profiter de leurs appartements et, tant qu'à y passer des heures, à les décorer avec soin. Le résultat ? Des murs et des meubles ultra chargés, avec des motifs très peu discrets et des panachés de couleurs à la limite du supportable... Même Valérie Damidot aurait été choquée ! Mais si la déco laisse à désirer, les aquarelles en perspective qui reproduisent dans le détail ces salons désuets sont absolument charmantes.

Je passe sur le mobilier, dont je n'ai pas apprécié toutes les formes mais dont j'ai admiré les couleurs (rhhhhaaa, ce canapé "orange Hermès", et cette méridienne vert pomme !). Quand les historiens d'art s'accordent à dire que Biedermeier, c'est le début de la simplicité, je rigole ! Certes, il n'y a pas de marqueterie ni d'ornement baroque sur les meubles, mais on est encore à des années lumière du minimalisme !

La fin de l'expo est toute aussi craquante que le début : on y voit des gravures de fleurs si fines qu'il faudrait une loupe pour en observer tous les détails, des couverts à la forme tellement épurée qu'on les croirait sortis du catalogue Ikéa 2007, et des verres gravés de poissons et de papillons que j'aurais volontiers rapportés dans ma cuisine.

J'aurais bien voulu en savoir plus sur ce mouvement qui annonce le début du design (dans les formes seulement, parce que tous les objets de l'époque étaient des pièces uniques, fabriquées par des artisans) : mais à 35 euros le catalogue, j'ai renoncé. Je crois que les mamies qui visitaient l'expo ce jour-là en ont fait autant. Au moins, j'ai appris qui était Biedermeier (un personnage imaginaire et non pas un designer, comme je le pensais) et désormais, je sais même écrire ce mot imprononçable sans faire de faute !

vendredi 30 novembre 2007

Et si j'essayais Essie ?

Essie par ci, Essie par là... depuis 6 mois, les journalistes de Elle ne jurent plus que par cette marque de vernis à ongles américaine ! Une marque qui semble cumuler les atouts : une variété de couleurs impressionnante (200 déclinaisons, wahou !), une tenue irréprochable et un prix riquiqui, 10 euros le flacon.

A force d'en entendre parler, j'ai voulu essayer. En tant que grande débutante en matière de pose du vernis (après deux mois d'entraînement, je stagne au degré zéro de l'art de la manucure), je me suis dit que 10 euros, ça semblait raisonnable comme investissement de départ.
Je me suis donc lancée dans une enquête de grande envergure pour savoir où me procurer l'élixir aux mille promesses. Après d'exténuantes recherches sur Google, j'ai fini par trouver l'emplacement de la caverne d'Ali Baba : les salons de The Manucurist, apparemment LE distributeur officiel de la marque à Paris (les produits sont aussi vendus en ligne, et sur Amazon US). Parmi les trois adresses proposées sur le site, j'ai opté pour le salon de la Madeleine.

Une fois sur place, j'ai décidé de me la jouer pro : j'ai demandé "une base" ET un vernis. Adorable, la vendeuse a longuement inspecté mes mains avant de me donner une première fiole de potion magique. J'ai ensuite choisi mon vernis parmi les non pas 200, comme annoncés sur le site, mais environ 50 couleurs proposées ! Je voulais quelque chose entre le mûre et le cassis, pour suivre les conseils de Elle (je suis quand même une sacrée cruche !) : je n'avais pas le choix, seul une bouteille à la couleur tirant vers la cerise trop mûre semblait correspondre aux critères de la hype 2007. Au moment du passage à la caisse, ouch ! J'ai payé ma base 14 euros (ce n'est pas une Essie, mais une Poshé). Soit un total de 24 euros pour repeindre en bordeaux ("caillot de sang", selon mon chéri, un poil largué niveau manucure) le bout de mes mains. Mazette !


Pour mon premier essai, j'étais pressée. Alors forcément, j'ai tout foiré. L'étape "pose de la base" s'était pourtant bien déroulée : impeccable, facile à étaler, la mixture transparente a laissé mon ongle brillant et a séché en 10 secondes. Mais c'est la pose du vernis qui a mal tourné. Après la première couche, le résultat était calamiteux : le vernis ne s'est pas étalé de façon homogène, j'avais des parties d'ongles fushia, d'autres bordeaux, d'autres rose-sale, on aurait dit des ongles vernis à l'aide d'un pinceau à trois poils trempé dans un vague fond de flacon vide. J'ai donc tenté une deuxième couche. Dès la pose sur la main gauche, les trois couches (une de base et deux de vernis, vous suivez toujours ?) se sont fissurées. Il a suffi d'un geste malheureux (j'ai fermé le bouton de mon gilet) pour que je me retrouve avec des éclats de vernis disparus sur chaque doigt. J'ai décidé de stopper là les dégâts et de remettre l'opération replâtrage à plus tard.


Le lendemain, rebelote. J'ai soigneusement effacé les traces de mes égarements de la veille à grand renfort de dissolvant et j'ai repeint mes ongles, étape par étape. Mais cette fois, j'ai attendu 10 mn avant d'oser le moindre mouvement après la dernière couche. Il faut croire que ce n'était pas assez : le vernis s'est à nouveau légèrement fissuré par endroits, dans les 10 minutes qui ont suivi la pose. En revanche, 48 heures, une vaisselle, une virée chez Leclerc, deux douches et un shampoing plus tard, rien n'a bougé. La couche de vernis, épaisse et brillante, est restée bien en place (les pétouilles aussi hélas !)

J'en suis là et à chaque instant, je guette une nouvelle éraflure. A la première incartade de ce vernis finalement correct, à condition de ne pas lésiner sur le temps de pose après application, je vous tiens au courant.

mardi 27 novembre 2007

Un bien beau bonnet

J'aime bien les chapeaux. J'en ai deux pour l'hiver :

- un béret en feutre noir, gansé d'un discret liseré en velours lisse. Il a au moins dix ans, il est un peu trop petit (il me laisse une marque rouge sur le front quand je l'enlève !) mais je n'ai jamais cessé de l'aimer. J'ai toujours trouvé les bérets élégants et féminins. Pour moi, ils évoquent plus Bonnie Parker ou Greta Garbo que des joueurs de pelote basque ou les membres d'un régiment de parachutistes !

- un bonnet tricoté main, en grosse laine. C'est un accessoire indispensable pour mes promenades au bord de
la mer, les jours à ne pas mettre une princesse dehors : non seulement parce qu'avec un telle épaisseur, je suis certaine ne pas rentrer les oreilles congelées (ce qui est extrêmement vilain et surtout très douloureux), mais aussi parce que mon bonnet tient tellement bien en place qu'il maintient solidement mes cheveux longs, sans que je sois obligée de les attacher. Évidemment, côté allure, c'est la classe folle : avec mes bouts de laine multicolores sur la tête, je ressemble à un joyeux lutin sorti de sa lande par mégarde. Mais dans les situations extrêmes, je préfère reléguer l'élégance au second plan : toutes celles qui ont l'impression que cette pourriture de reine des neiges vient leur coller un glaçon brûlant derrière les oreilles les jours de froid polaire me comprendront !

Alors quand j'ai appris que cet hiver, le seul chapeau "autorisé" était non plus le feutre d'homme (ni le turban, ouf !) mais le bonnet tricoté en forme de large béret, je me suis demandé si ma collection de couvre-chefs n'allait pas s'agrandir. Reste à trouver le bon modèle, pas trop cher, pas trop synthétique, ni trop grossier, ni trop fin, ni trop foncé, ni trop clair et surtout très doux parce que j'aime pas quand ça gratte (et aussi parce que se gratter le front avec des gants, c'est pas pratique... ) Comment ça c'est pas gagné ?

dimanche 25 novembre 2007

Le fondant façon feignasse

Du 26 novembre au 3 décembre, ça ne vous pas échappé, c'est la semaine du fooding (ça c'est pour faire une intro façon "Elle" parce qu'en vrai, le fooding, je sais à peine ce que c'est !)
Alors moi, bonne fille, je vais y aller de ma modeste contribution : je vous livre une de mes recettes secrètes préférées, celle du moelleux au chocolat à la flemmarde.

Pourquoi "à la flemmarde ?" Parce que faire la cuisine, j'aime bien. Mais à une condition : qu'il n'y ait pas un temps de vaisselle dix fois supérieur au temps de préparation ! Passer une heure à mélanger des ingrédients, déjà c'est limite, mais perdre des heures à nettoyer casseroles et ustensiles, ça me plaît moyen... Je suis paresseuse et impatiente, mais au lieu de pester toute la journée, j'essaie de faire avec... Avec des recettes qui en jettent mais demandent un minimum de temps, par exemple.

Donc, pour faire mon gâteau vite-fait bien-fait, il faut faire fondre 200g de chocolat noir à feu doux (avec un peu d'eau et en remuant sans cesse, pour éviter que ça attache). Dans un second récipient (quand je suis trop pressée je fais tout dans la casserole du chocolat !), il faut mélanger 150g de beurre et 150g de sucre, ajouter 50g de farine, 1/2 sachet de levure chimique, puis 4 oeufs (les jours de grand courage, je bats les oeufs fourchette juste avant, mais c'est rare). Et c'est tout ! Après, il faut verser la préparation dans un moule à manqué et laisser cuire en fonction de la consistance souhaitée. Pour obtenir un moelleux qui ne s'effondre pas dans l'assiette, il faut laisser 40mn à 150°. Mais si vous aimez les fondants tout mous, 25mn à 30mn feront amplement l'affaire.

Ça, c'était pour la partie "j'ai la flemme". Vous pouvez très bien vous en tenir là. Mais si vous voulez donner un
côté chic et original à votre moelleux (un côté fooding ?), voilà mon bonus :
- Pour Noël, vous pouvez ajouter de la cannelle et de l'écorce d'orange râpée dans la pâte. Il faut laver la râpe, mais le mariage du chocolat et l'orange, ça vaut bien 5 mn en compagnie du Palmolive !
- Et pour épater la galerie, j'ai une version " épices" qui déchire son fondant : il faut d'ajouter 1/2 cuillerée de
cannelle, 2 cuillerées à café de gingembre frais râpé et le zeste d'un citron vert. Le goût est inattendu, subtil, et on ne sait jamais : le gingembre, aphrodisiaque bien connu, peut donner un petit coup de peps à une soirée (c'est pas fooding, ça ?)

jeudi 22 novembre 2007

Les chaussettes à boucles

Samedi soir, à la sortie d'un concert de "pop-électro-rock", je pratique une de mes activités préférées : j'étudie les tenues de "ceux et celles qui osent", les dingues de fripes qui préfèreraient passer une nuit en prison plutôt qu'une après-midi chez Zara, ceux dont le look décoiffe et qui l'assument. L'originalité de leurs vêtements et le soin qu'ils y portent me met toujours en joie.

Comme dans la plupart de ces soirées, ce jour là, en matière vestimentaire, les filles ont une longueur d'avance sur les garçons. Il y a de la couleur, des jupes de toutes les longueurs, des talons de toutes les hauteurs, des collants de toutes les épaisseurs et... je n'en crois pas mes yeux : il y a des chaussettes à boucles !!!
Je m'approche de la jambe suspecte pour vérifier que la chose est bien réelle. Mais non, je ne rêve pas ! Devant moi, une charmante jeune fille, élégamment vêtue d'une mini-cape en laine et d'une jupe en tweed, porte des collants noirs opaques recouverts de mis-bas, noirs eux aussi, ornés d'une boucle sur leur revers !

A peine rentrée chez moi, je me jette sur mon ordi et j'interroge Google, mon indéfectible allié. En moins de deux, je trouve le coupable : c'est Well, qui propose bien des "mi-bas opaques avec détail boucle sur le revers".

Je sais bien que l'automne 2007, c'est plus que jamais la saison de la chaussette (qui avait d'ailleurs fait une entrée remarquée au printemps, mollement rabattue sur des sandales ouvertes). Je m'étais presque habituée aux socquettes beiges de mamie signées Prada, aux jambières en grosse laine de Balenciaga et aux chouettes chaussettes hautes, épaisses et cheap du Suédois ; avec un peu d'entraînement, je commençais même à trouver les chaussettes collées sur les collants de Marc Jacobs amusantes et décalées.
Mais le mi-bas à boucles, ça m'a scotché !

mardi 20 novembre 2007

En pyjama chez American Apparel

Quand j'étais petite, j'ai rêvé plusieurs fois que j'allais à l'école en pyjama. C'était l'humiliation totale, la honte absolue.

Je croyais qu'avec l'âge, je ne ferai plus jamais ce cauchemar. C'est ce qui s'est passé. Sauf que cette situation, je ne l'ai pas rêvée, je l'ai vécue.

Mon premier moment d'intense humiliation vestimentaire, c'était chez Christian Dior. J'avais 13 ans, j'accompagnais une copine sur les Champs quand tout à coup, elle a décidé d'aller "faire la folle" avenue Montaigne ; parmi les jolies vendeuses qui semblaient sortir tout droit des pages du Elle de ma maman et au milieu des mamies en fourrures et en bijoux, moi, avec mon T-shirt à message débile, mes baskets crades et mon jean avachi, j'avais l'air de la petite cousine de Borat. La grande classe.

La seconde fois, c'était plus récemment, quand je suis entrée chez American Apparel. J'avais pas prévu le coup. Avec mes escarpins à talons bobine, ma robe et mon manteau 60's, on aurait dit ma sorcière bien aimée égarée au milieu d'une tribu de pokémons. Clients et vendeurs étaient tous habillés de la même façon, avec du molleton et du coton. Des sweat à capuches, pardon des "hoodies" mous, des T-shirts loooooses vraiment très looooses, et pour les filles des shorts ou des minis jupes à taille haute vraiment très haute, sur des collants teintés dans d'improbables couleurs bleu-vert, châtaigne, ou jaune Pikachu... Aux pieds, ils portaient tous les indispensables reebok freestyle roses, vertes ou jaunes, ou d'incroyables low-boots en simili-chamallow. Ils avaient l'air plutôt gentils les pokémons, mais j'avais la trouille que l'un d'entre eux ne me demande l'adresse de ma soirée déguisée...

Pour éviter de ressentir à nouveau cet affreux décalage modeux-temporel, la seconde fois que j'y suis retournée, j'ai révisé ma tenue. J'ai mis du looose. J'accompagnais Lorraine, AmApaddict, qui possède de nombreuses pièces et accessoires de la marque et connaît le magasin dans ses moindres recoins. Elle est ressortie de chez les pokémons avec un ravissant sweatshirt gris chiné ultra-doux, ultra-confort, avec des manches chauves-souris 80's et une encolure qui lui fait un cou de cygne. J'ai réfléchi trois jours et je suis retournée dans la boutique pour acheter le même (je sais lorraine-sweat pie je n'ai aucune personnalité je ne le ferai plus jamais honte sur moi !) Avant de passer à la caisse, je l'ai quand même essayé. Devinez quoi ? Alors qu'il était franchement canon sur lorraine, sur moi, ce sweatshirt ressemblait à un vulgaire pyjama !!!

dimanche 18 novembre 2007

Perrier, René, Paul et Joe

Ça y est, je l'ai enfin trouvée ma canette de Perrier redessinée par Paul & Joe !

Ça n'a pas été une mince affaire : pour mettre la main dessus, j'ai écumé trois Monoprix et deux Champion à Paris, un Intermarché et un Casino en province. Finalement, je l'ai dégotée dans un Carrefour, un hypermarché tellement immense qu'une journée ne m'aurait pas suffit pour faire le tour du rayon Shampoings !


Mais si ça se bousculait dans le coin des antipellicullaires, du côté des eaux pétillantes, c'était un peu la misère dans mon Carrefour : sur les trois modèles de canettes Paul & Joe en "série limitée" (série limitée mon oeil : limitée à des dizaines de milliers d'exemplaires, oui !), il n'y avait que des canettes jaunes et des dorées. Aucune trace des vertes, la déclinaison avec un motif de tigre perdu dans les feuillages. Elles étaient peut être planquées tout au fond du rayon, mais je n'avais pas le bras assez long pour dégager les packs du dessus, et je n'ai repéré aucun prince charmant suffisamment grand et musclé dans les parages pour me venir en aide (il est nul ce Carrefour !)


J'ai donc pris la jaune (la dorée est jolie, mais je n'aime pas l'or, je trouve ça parfait sur JLo ou chez Roberto Cavalli mais le bling-bling, c'est pas mon truc). Ce qui me plaît chez elle, c'est sa jolie robe à rayures et son motif à l'allure 50's, fortement inspiré des dessins de René Gruau. Et moi, je voue un culte à René Gruau, cet illustrateur génial qui a travaillé pour Christian Dior, Elle, Vogue, Harper's Bazaar... (
je vous mets un lien si vous voulez voir à quoi ça ressemble).

Maintenant, reste à transformer ma merveille en pot à crayons sans abîmer le bord, ni m'arracher la moitié de ma main. Il parait qu'avec un couteau à huîtres, ça peut marcher. Je veux bien croire que l'utilisation de cet outil préhistorique laisse les bords intacts mais en ce qui concerne la préservation de mes doigts de fée, j'ai des doutes... En attendant de trouver une meilleure solution, je vais boire un coup.

jeudi 15 novembre 2007

Dans la grotte de Verner Panton (2ème partie)


Pour ceux qui auraient loupé le début de l'histoire, je résume vite fait le premier épisode : dimanche dernier, après avoir affronté la terrible mousson qui s'était abattue sans prévenir sur Paris, je suis allée me réfugier au Grand Palais, à l'expo "Design contre Design". Et je me suis blottie dans la grotte de Verner Panton, l'endroit le plus cool du musée.

La grotte de Verner Panton ne ressemble à rien de connu. Je parle de "grotte", mais l'endroit en question tient plus d'une capsule de détente psychédélique que d'une grotte humide habitée de chauves-souris et de champignons moisis. Conçue par le designer danois dans les années 70, on y rentre par une grande porte ronde. Et une fois dans la place, on en prend plein les yeux : la grotte est meublée de banquettes recouvertes,comme les murs et le sol, de bandes de tissu rouges, oranges, jaunes, violettes et bleues. A l'intérieur, il n'y a rien à y faire, à part se vautrer sur les sièges et se détendre au son de la musique diffusée par le DJ du Grand Palais.


Enfin là, je me moque parce qu'au Grand Palais, on n'est pas à une teuf chez les Guetta ! Ce qu'on entend dans la grotte, c'est seulement un très léger fond sonore (je soupçonne le responsable de la musique du musée d'avoir subtilisé le bouton des basses, étrangement inaudibles). Et côté ambiance, c'est pas non plus le spa du Ritz : on est certes invités à enlever ses chaussures, mais une fois à l'intérieur, on ne doit jamais être plus de six personnes ! Et impossible de gruger : un gardien rappelle à l'ordre les petits malins qui squattent le lieu trop longtemps.

Quand j'ai aperçu la grotte, j'étais impressionnée et heureuse, comme à chaque fois que je vois, en vrai, quelque chose que j'ai admiré des dizaines de fois dans les livres. Mais j'étais aussi déçue de ne pas pouvoir en profiter. Pour ça, il aurait fallu pousser le volume du son, faire brûler de l'encens et virer tous les visiteurs ; pas seulement pour
me défouler sur cet immense tapis de jeu en solitaire (pour faire, à l'abri des regards, l'étoile de mer sur le sol, le poirier contre les parois, l'écureuil sur les fauteuils...) mais surtout pour pouvoir faire venir tous mes potes à l'intérieur !

mardi 13 novembre 2007

Princesse molaire

Les hommes de ma vie sont formidables.

Parmi ceux que je fréquente le plus, il y a mon dentiste. On se voit toutes les semaines depuis bientôt deux mois, à raison de "50 minutes de fauteuil" (!) à chaque séance. J'en bave, au propre comme au figuré (une fois encore, je vous épargne le dessin glamour !)


Je vous passe les détails sur la façon dont il m'a arraché une dent (arghh, j'en ai encore froid dans le dos, je ne savais pas qu'il utiliserait une énorme pince, comme sur les foires au Moyen-âge ! avec l'anesthésie en plus et le public en moins, ok, mais niveau technique d'extraction, c'est quand même pas très high-tech comme procédé...) ou sur les machines qu'il a testées sur moi (au passage, je lui emprunterais bien son mélangeur de pâte à pansement, pour faire mes fondants au chocolat sans me fatiguer) ou encore sur sa façon d'éradiquer, à grands coups de rayons laser, les bactéries qui colonisaient mes gencives (mon dentiste a gardé son âme d'enfant, il adore jouer à la Guerre des Étoiles avec ses patients).

Je préfère vous raconter comment la dernière fois que je l'ai vu, mon dentiste m'a bluffé, avec sa grande connaissance des programmes TV pour filles. Il devait me poser deux couronnes.
Avant d'agir, il s'est avancé vers moi avec l'air extrêmement méchant et m'a lancé un menaçant : "Aujourd'hui, c'est relooking extrême !" Je ne pouvais pas rire, j'avais la mâchoire bloquée, mais toutes celles qui connaissent cette fantastique émission où les femmes subissent les pires tortures chirurgicales pour se transformer en héroïnes des Feux de l'Amour comprendront...

Et mon dentiste n'est pas le seul homme formidable de mon entourage. Quand il a su que l'homme en blouse blanche allait me poser une couronne, mon chéri a gentiment commenté : "Une couronne ? mais alors, tu vas devenir une vraie princesse !"


PS : je n'ai pas oublié la grotte de Verner, dès que j'ai terminé mon dessin je vous raconte la suite !

lundi 12 novembre 2007

Dans la grotte de Verner Panton (1ère partie)


Hier après-midi, à Paris, il faisait un temps à ne pas mettre une princesse dehors : ciel de charbon, vent de folie, trombes d'eau... C'est bien simple : je suis sortie avec la coiffure de Jennifer Aniston (péniblement obtenue après avoir carbonisé mes cheveux 20 minutes au lisseur) et je suis rentrée avec la perruque de Mireille Dumas ! Heureusement, un moment de soleil est venu éclairer cet après-midi apocalyptique : j'ai passé 10 mn à rêvasser dans la grotte psychédélique de Verner Panton.


Verner Panton, c'est le designer qui a conçu ces fameuses chaises en plastique à pied unique, en forme de "S". Je ne les aime pas trop, à cause de leur profil, qui manque d'un poil de finesse à mon goût. Mais j'aime bien Verner Panton, parce que c'est le plus allumé des designers (en tout cas parmi ceux que je connais) ! Alors que sa carrière
s'annonçait pèpère, auprès du célèbre Arne Jacobsen, le papa de mes fourmis (!), ce barbu rebelle est parti sillonner l'Europe au volant de son van Wolkswagen, comme tout bon beatnick qui se respecte. Les chaises toutes simples en bois naturel, qui font encore les beaux jours du design scandinave (oui oui, vous pouvez vérifier dans les 10 derniers catalogues Ikéa !), c'était pas son truc : Panton aimait les formes molles et n'avait pas peur de faire péter les couleurs : rouge, orange, violet...Il a réalisé un tas de décors psychédéliques pour des hôtels, des villas et des bateaux.

Une partie de ce travail est présenté, sous forme de diaporama, à la sortie de l'exposition Design contre Design, au Grand Palais. Ces images sont réjouissantes : du sol au plafond, tout est rouge et violet, il n'y a aucun angle droit, ça respire la joie de vivre, c'est la cafétéria des télétubbies ! Une touche de bonne humeur plutôt bienvenue, dans cette expo intéressante mais tristounette. Parce que le Grand Palais, c'est pas les Galeries Lafayette ! C'est froid, ça fait un peu salle de classe qu'on a oublié de repeindre depuis 1910.

Je vous raconte quand même l'expo brièvement : On y voit de très belles pièces de design, connues pour la plupart. Mes préférées datent des années 20 à 40 (elles sont signées du Bauhaus, Breuer, Le Corbusier...), mais on y trouve aussi des objets et du mobilier contemporain, dont un lustre à pampilles géant de Stark, des étagères métalliques à l'aspect militaire des frères Bouroullec, le fameux fauteuil en carton de Gehry et un incroyable banc qu'on croirait découpé dans une carlingue d'avion signé Zaha Hadid. Mais le clou de l'expo, c'est la grotte de Verner Panton, située à la fin du parcours.


Promis, demain je vous raconte.

jeudi 8 novembre 2007

Contre les ampoules, j'ai un stick magique

Qui dit « nouvelle saison », dit forcément « nouvelles chaussures ». Et qui dit « nouvelles chaussures », dit forcément « ampoules ». Il y a six mois, j'aurais ajouté « qui dit ampoule dit pansements ». Mais pour moi, les pansements qui collent aux ampoules et arrachent une bonne partie de la peau quand on les enlève (vous avez échappé au dessin !), c'est terminé. Car j'ai découvert un stick magique.

Il se présente comme un déodorant, en plus petit et coûte environ 6 euros. J'en ai repéré plusieurs marques en parapharmacie, toutes à peu près au même prix (le mien c'est celui que j'ai dessiné, il s'appelle Compeed). Quand on tourne sa molette, il diffuse de la cire. Pour protéger ses pieds, il faut étaler cette cire partout où la chaussure frotte contre la peau. Évidement, gourde comme je suis, je m'en mets absolument partout à chaque application. Je donne des conseils du genre « visez bien » mais quand je le fais ça déborde, j'ai le pied tout gluant, du vrai travail de feignasse. Mon pied est glissant ? Pas grave, car je pars du principe qu'en matière d'ampoules, « mieux vaut prévenir que guérir ». Et en tant qu'experte du pied meurtri, je sais de quoi je parle.

Cet été, j'avais acheté ce stick pour pouvoir porter sans hurler de douleur mes sandales à brides tressées du Comptoir des Cotonniers. Elles me faisaient un mal de chien, j'avais l'impression qu'un farfadet habilement dissimulé entre mon pied et les brides s'amusait à scier consciencieusement mes orteils tout au long de la journée. J'ai étalé une bonne couche de cire magique sur mes pauvres pieds pendant quelques jours, le temps que le cuir s'assouplisse, et j'ai enfin pu porter mes sandales normalement, sans afficher le sourire crispé qui accompagnait chaque pas sur mon chemin de douleur.

Cet hiver, rebelotte avec mes babies Repetto. Parce que des chaussures de Cendrillon vernies, c'est beau, ça brille, mais question souplesse, ça vaut pas les bottes en daim de Pochahontas. J'étale donc la cire à l'arrière de la cheville, à l'endroit où se forment la plupart des ampoules. Et je ne sens plus rien.

Mais bon, mon stick magique n'est pas parfait. Il fonctionne quand il y a frottement, mais pas quand il y a achat désespéré : si vous chaussez du 41 et que vous souhaitez glisser vos grands pieds dans du 36 « acheté en soldes une affaire vraiment ça aurait été criminel de les laisser en plus c'était la dernière paire », j'ai bien peur que mon stick magique ne vous soit d'aucune utilité !

mercredi 7 novembre 2007

Je suis transparente

Parmi les gens énervants, il y a ceux qui ne souviennent jamais ni des visages ni des prénoms. J'en ai croisé deux exemplaires samedi dernier. Des coriaces.

Invitée à fêter l'anniversaire d'un ami, j'en étais à ma troisième coupe de champagne, je commençais à trouver la conversation exceptionnellement intéressante, les invités tous plus formidables les uns que les autres et les curlys délicieux (!!!) quand est entré le couple maudit : Monsieur J'me rappelle de personne et Madame J'me rappelle pas de vous. Et bien évidemment, ni lui ni elle ne m'ont reconnue.

Pourtant, il y a un an, je suis allée dîner chez eux. J'accompagnais mon chéri, qui devait les conseiller sur le projet professionnel de Madame. Il n'y avait pas 200 convives à ce dîner, nous n'étions que 4 ! Monsieur J'me rappelle de personne et Madame J'me rappelle pas de vous avaient fait mine de s'intéresser à moi, ma vie, mon boulot, ma recherche d'appart... Deux jours après ce dîner, j'ai croisé Monsieur J'me rappelle de personne dans le métro. Polie, je suis allée lui dire bonjour. A sa tête de parfait éberlué, j'ai vite compris qu'il ne me remettait pas. Confuse, notamment parce que se prendre un vent dans le métro, au milieu de passagers qui n'ont rien à faire si ce n'est écouter les conversations des autres, c'est jamais facile, j'ai bredouillé "tu sais, on s'est vu chez toi, il y a deux jours...". Il a fait semblant de me reconnaître. Au moment où je suis descendue, il m'a lancé un : "tu diras bonjour à Nicolas". Nicolas ? Je ne connais aucun Nicolas. J'aurais pu lui faire remarqué que mon chéri ne s'appelle pas du tout Nicolas mais découragée, j'ai laissé tomber. Comme j'ai laissé tombé toute tentative de rapprochement samedi dernier, quand Madame J'me rappelle pas de vous s'est avancée vers moi toutes dents dehors, pour me lancer un tonitruant "Bonjour, moi c'est M". Elle était suivie de Monsieur J'me rappelle de personne qui m'a lancé un banal "salut", comme si on ne s'était jamais vus...


Certes, Madame J'me rappelle pas de vous fait tout pour qu'on la remarque : elle parle fort, rit beaucoup et s'habille de façon originale. Bon, d'accord, elle est mimi, elle est drôle, elle semble avoir un métier qui la comble de joie, une jolie maison et deux adorables enfants aux prénoms incroyables et j'en passe et des plus enviables. Quant à Monsieur J'me rappelle de personne, il fait un boulot extrêmement intéressant et certainement extrêmement bien payé et il rencontre toute la journée des gens extrêmement intéressants et extrêmement bien payés. A côté, je conçois que ma vie puisse leur paraître terne. Mais quand même, de là à ne JAMAIS me reconnaître... si ça se trouve, je suis transparente.

lundi 5 novembre 2007

L'effet carrot-cake


Pour plaire aux garçons, j'ai un truc : le carrot cake. Je vous entends déjà : "Pouah, un gâteau aux légumes avec des vitamines dedans, quelle horreur !". C'est aussi ce que j'imaginais avant de faire mon premier gâteau aux carottes. Mais mon coup d'essai fut un coup de maître.
"Excellent" a dit mon père.
"Une tuerie" a dit mon frère.
"Quand est-ce que t'en refait un ?" a demandé mon chéri.

Ce qui leur a plu ? Pas seulement le goût subtil de la cannelle et du gingembre (une fois cuite dans le gâteau, la carotte se fait presque entièrement oublier), ni les noix qui craquent sous la dent, ni sa jolie couleur orangée. Je crois que les garçons se sont montrés sensibles au tiers de litre d'huile et aux 250 g de sucre glace de la recette. Car pour résumer, le carrot cake c'est une couche à la texture spongieuse "légèrement" grasse recouverte par un épais nappage de sucre. C'est un dessert délicieux mais méga-riche, à environ 6000 calories la bouchée.

Un détail qui rebute parfois les filles, du moins celles qui tiennent à rentrer dans leur slim sans être obligées de s'allonger tout en arrêtant de respirer. Pour elles, j'ai autre chose : des cakes, mais en version française cette fois, de ces gâteaux tout en longueur qu'on peut découper en tranches aussi fines qu'une craquotte à 2 calories la bouchée. Pour trouver des recettes de cakes originaux et moelleux, je fréquente la même adresse que celle du carrot cake : C'est moi qui l'ai fait, un de mes sites préférés. A la rubrique "cakes et gâteaux", on trouve la recette du cake à la banane et au chocolat (un délice au goût de banane séchée avec des gros morceaux de chocolat fondant, vouiii !!!) et celle du cake aux poires, aux noisettes et au beurre salé (un gâteau au goût de poires fondantes et de galettes bretonnes, un vrai bonheur). J'ai testé auprès des garçons : ça marche aussi, ils sont fans. Leurs réactions sont juste un peu plus feutrées que les cris de bêtes sauvages qu'ils poussent lorsqu'ils mangent mon fameux gâteau orange...

dimanche 4 novembre 2007

Le retour des années folles

Après une après-midi entière passée à écumer les rayons du coin modasses du Bon-Marché, le grand magasin parisien qui porte si mal son nom, je me suis rendue à l'évidence : je dois impérativement jeter l'intégralité de ma "garde-robe" (qui, au passage, ne contient que très peu de robes) ; car ni les gilets fins à manches ballons, ni les slims, ni les robes baby-doll et encore moins les ballerines ne passeront l'hiver. Pour éviter d'avoir l'air "je suis restée coincée en 2007" en 2008, je vais donc investir dans :

- un pull (ou une robe, un gilet, un manteau...) à manches chauve-souris. Et je vais m'armer d'un mètre car à moins de 40 cm entre le dessous du bras et l'emmanchure, c'est même pas la peine. Le hic avec ces pull ou ces robes taillés pour Batman, c'est de mettre un manteau coupé près du corps ou une veste cintrée par-dessus (effet "d'engoncement" garantit) ; la solution, c'est la cape. Mais je ne suis pas certaine que mes finances me permettent d'acheter à la fois l'habit de Batman ET celui de Zorro..

- une robe (ou un manteau) taille basse : adieu taille empire, les stylistes ont directement sauté des années 1800 aux années 1920. Fin 2007, les robes sont droites et resserrées au niveau des hanches. C'est très joli, surtout si on a les hanches fines, et surtout vu de face. Sinon, c'est plus difficile vu que de dos, sur une fille normale, ça fait quand même des fesses d'hippopotame.

- des chaussures vernies à brides et à talons bobine, les mêmes que celles des filles qui portaient des robes taille basse en 1920 (j'ai vérifié à l'expo Steichen, au Musée du jeu de Paume : sur ses clichés réalisés notamment pour Vogue dans les années 1925/1926, les mannequins portent toutes ce genre de chaussures pas trop hautes, à bride). Et ça, c'est fait : j'ai craqué pour des babies Repetto vernies qui font à la fois la jambe fine et le mollet rond.

Enfin, pour éviter de passer pour la gourde de service cet hiver, il faut savoir que désormais, il n'y a plus 11 mais 11000 couleurs ! je m'en suis rendue compte après avoir essayé un gilet "carbone" (!) chez Zadig et Voltaire, des bottes "éléphant" (!!!) chez Vanessa Bruno, et après avoir lu, sur la boite de mes nouvelles Repetto vernies, qu'elles étaient non pas "vert foncé" mais "Forêt".

mercredi 31 octobre 2007

Mes chaussures ne meurent jamais


Jeter ne me pose aucun problème : je suis rarement nostalgique et j'aime bien trier mes affaires. J'ai jeté toutes mes lettres personnelles (papiers et mails), mes anciens jouets, mes jeans déchirés, ma vaisselle ébréchée, mes collections de boîtes, de fèves, d'étiquettes... Pas parce que je n'aime pas les choses anciennes (bien au contraire !) mais parce que j'aime le vide, les endroits rangés, les espaces où rien ne dépasse. Je n'ai pas d'explication, même si j'aime à croire que les maisons bien rangées reflètent l'état du cerveau de leur propriétare : or dans ma tête, tout est à sa place !

Plus sérieusement, je pense qu'un endroit ordonné est plus reposant qu'un capharnaüm. Et comme ma vie est déjà assez remplie comme ça, je n'ai aucune envie de passer des heures à m'arracher les cheveux (sauf les blancs, mais c'est rarement ceux qui viennent en premier quand je me fâche) à chercher une facture, un stylo, le tube d'aspirine ou ma clé USB.


Mais il y a des exceptions. Il y a des choses que je n'aime pas jeter, même quand je sais qu'elles sont en fin de vie. En tête du classement : les livres et les chaussures. Jamais je ne jetterai un livre (j'ai déjà mal quand je vois un livre posé à l'envers, toutes pages écartées, ou quand je découvre un livre griffonné au crayon ou pire, au stylo-bille !). Je possède encore tous mes Alice, mes Fantomettes... et quelques Oui-Oui (mes premiers livres ont disparu, ma mère les a jetés ou donnés, bouh).


Quant aux chaussures, la situation est moins radicale mais tout aussi douloureuse. Comme beaucoup de filles, j'adore mes chaussures. Bottes, ballerines, sandales, baskets... quand je les aime, je les bichonne. Je les regarde, je les caresse, je leur parle... (quand je vous disais que mon cerveau était en ordre ! ). Alors au moment où je me rends compte qu'elles sont hors d'usage et que nos chemins doivent se séparer, je me sens triste. Qu'il s'agisse d'une paire de Converse trouées ou d'escarpins Prada déformés à force d'avoir été trop portés, j'éprouve les plus grandes difficultés à les mettre dans une poubelle ; d'autant que c'est une fin extrêmement cruelle pour mes chaussures, qui passent une grande partie de leur vie au chaud, soigneusement emballées dans leur boite, parfois même entourées de leur papier de soie d'origine ! Je me sens ridicule aussi, mais quand même triste.

mardi 30 octobre 2007

Les fringues Monop'

Une de mes récrés préférées, c'est flâner au rayon fringues de chez Monoprix. Parce qu'entre deux imperméables pour mamies, trois gilets sans forme et une jupe à la couleur indéterminée, il y a parfois de jolis vêtements abordables (en général, 30 à 50 % moins chers que ceux de Comptoirs des Cotonniers, par exemple). Il y a aussi des articles Dim et Princesse Tam Tam au rayon lingerie, des stands de maquillage Bourgeois géants remplis de jolies petites boites et tout plein de collants à des prix raisonnables.

Récemment, j'ai acheté deux blouses chez Monop'. Une blanche et jaune à pois cet été, une noir à motifs crème cet automne. La première est en coton, la seconde en soie (à moins de 50 euros, elle est bien coupée, toute douce et légèrement transparente). L'hiver dernier, j'ai aussi acheté un pull dont le col roulé noir est orné de boutons discrets sur le côté (une copie Agnès B ?) .


Depuis que j'ai mis la main sur ces trouvailles, j'arpente régulièrement les rayons des Monop' de Paris et de province, même les plus glauques (et le Dieu de la mode sait s'il y en a, des Monop' sinistres !) dans l'espoir tomber sur LA pièce "mode mais pas chère". Mais pour trouver son bonheur chez Monop, il faut :

- y aller très régulièrement, limite n'avoir que ça à faire. Car dès l'arrivée des pièces en magasin, les rares tailles 36, 38 et 40 partent illico. Ne restent souvent que les 44 et 46...

- essayer avant d'acheter. Car si les tissus sont choisis avec de plus en plus de soin, les coupes sont souvent désastreuses. Lors de ma dernière virée, j'ai essayé un trench court, un gilet long, un T-shirt à rayures et une jupe violette à taille haute, légèrement boule. Le résultat était catastrophique. Les cols, les emmanchures, les plis de la jupe... tout tombait mal. A tel point que j'avais l'impression de porter des vêtements que j'avais moi même dessinés, coupés et cousus ! Et ça, je l'ai déjà fait, et c'était pas un succès...

dimanche 28 octobre 2007

Oui FM et les Ramones contre Zadig et Voltaire


Aujourd’hui, pas de dessin. Pas par flemme (encore que...) ni par manque d’inspiration (des idées d’illustrations sur ce sujet, j’en ai des caisses !), mais parce que sans les photos, ce que je voulais raconter était incompréhensible. Ce que je voulais vous raconter, c’était comment la dernière campagne de pub pour Oui fm m’avait bien fait rire. Une campagne basée, entre autres idées, sur la récupération du rock par la mode.

La campagne est passée dans plusieurs journaux et magazines (Direct Soir,
Technikart...). Elle se décline en plusieurs visuels (je n’en n’ai vu que 3 ; il parait qu’il en existe au moins un 4ème, tout aussi drôle, mais je n’ai pas réussi à mettre la main dessus). Je vous montre mes deux préférés.

Sur le premier, à gauche, on peut voir une photo des Ramones au dessus de laquelle on lit : “Après leur mort, ces gars ont connu pire qu’aller en enfer. Devenir un t-shirt Zadig et Voltaire”. J’adore les fringues (pas les prix) de chez Zadig et Voltaire. Quant au Ramones, je ne suis pas fan de leur musique, mais elle me rappelle d’excellents souvenirs ; notamment les soirs où mes copains poussaient des hurlements de joie aux premières notes (peut-on appeler ça des "notes" ?) sorties des guitares saturées de ce groupe de punk américain ... Pour mes oreilles certes délicates, c’était absolument inaudible. Mais j’aimais bien le côté grand guignol de ce groupe dont les membres n’avaient jamais peur du ridicule et se foutaient complètement de leur image. Je me souviens aussi de la mort de Joey Ramone (“une sale journée” d’après mes potes), de celle de Dee Dee Ramone (“oh non, pas cool” se lamentaient mes amis rockers les plus loquaces) mais moins bien de celle de Johnny qui pourtant, avait dû créer un sacré vide dans la vie de mes copains...


Je n’ai jamais acheté la moindre sape “à message” mais je n’ai rien à reprocher à ceux qui en portent, surtout si le message est drôle ! Et qu’une modeuse assez friquée pour se payer du Zadig et Voltaire choisisse un t-shirt à l’effigie d’un groupe dont elle n’a jamais entendu parler, mais qui porte bien le blouson en cuir déchiré, le jean sale et le cheveu long et gras, ça me fait rire. Comme ça aurait certainement fait rire les Ramones à la grande époque. Parce qu’à cette époque, ils avaient de l’humour. Noir, mais de l’humour. Bon, après, ils sont devenus beaucoup moins drôles : quand Johnny a soutenu Georges Bush, il m’a moins amusée tout d’un coup. A ce propos, les stylistes de Zadig et Voltaire sont-ils au courant des prises de position politiques de cet ancien punk plus très punk ?


Sur le deuxième visuel, on voit Pete Doherty, une guitare à la main. La légende dit : “Jouer de la guitare, c’est bien pour coucher avec les filles”. Et là, je dis OUI, c’est vraiiii !!! N’importe quel musicien de rock vous le confirmera : jouer de la guitare, c’est un sacré atout pour tomber les groupies. D’ailleurs si vous voulez approfondir le sujet, je vous livre cette précision, fournie par un batteur vraisemblablement frustré et pas macho pour deux sous : “l’ascension sociale, pour une fille, consiste passer du statut de “meuf du batteur” à “meuf du bassiste”, puis à “meuf du guitariste” ; la classe ultime, c’est quand elle devient “la meuf du chanteur”. Ça se passe de commentaire.


Bref, pour en revenir à Pete, j’ai trouvé cette pub vraiment drôle. Parce que oui, la mode récupère parfois les codes du rock. Mais dis-moi Pete, sans la mode et une de ses plus jolies icônes, tu serais qui au juste aujourd’hui?




PS : merci aux deux garçons qui jouent de la guitare (pour draguer les filles ?) et m’ont aidé à retrouver les publicités en question.

vendredi 26 octobre 2007

Bien assis sur les fourmis


Aujourd’hui, je fais ma maîtresse d’école, je vous parle des fourmis. Pas des minuscules bestioles dotées d’un esprit de groupe hyper-développé (j’en connais qui devraient en prendre de la graine mais, sympa, je ne citerai personne) mais des chaises d’Arne Jacobsen. On dit souvent que les fourmis sont les chaises les plus copiées au monde. Je rêvais d’en posséder une (enfin plutôt 4, voire 6) depuis plusieurs années mais, faute de disposer du budget approprié (il faut compter 300 euros pour un modèle original neuf, 200 euros pour une occas) je les avais classé dans le coin de ma tête qui contient “tout ce que j’achèterai quand je serai riche” (un coin extrêmement bien rempli, je ne vous fais pas un dessin). Mais surprise : cet automne, on trouve un peu partout des copies de fourmis plutôt réussies.

Il parait que, comme moi, Arne Jacobsen a assimilé très tôt les bases du minimalisme : à 23 ans, il a repeint la tapisserie à fleurs de sa chambre en blanc. C'est exactement ce que j'ai fait : à 16 ans, j'ai demandé à mes copains de m'aider à recouvrir les petites fleurs roses du papier peint anglais que ma mère avait choisi pour ma chambre de princesse 10 ans auparavant. On a tout recouvert de blanc, et on a repeint les encadrements de la fenêtre et la porte en noir (mouais, je sais, c'était super gai). Certes, le geste d'Arne Jacobsen avait certainement plus de force que le mien, vu que son coup de colère date de 1925... en même temps il avait 23 ans, et vivre chez ses parents et pire (!), oser changer la couleur du papier peint de sa chambre à cet âge canonique, c'est pas vraiment rebelle comme attitude, hein Arne !

Bref, la chaise d'Arne s'appelait Myren (fourmi en danois) ; elle avait trois pieds et une coque en bois étriquée dans le bas du dossier. Devant le succès de sa fourmi, Arne Jacobsen a décidé d'en dessiner une variante, plus stable, à 4 pieds. Puis une autre et une autre... à la fin de sa vie, il totalisait une cinquantaines de modèles !

La plus copiée, c'est la "série 7", reconnaissable à son assise dont le haut forme un V. Aujourd'hui, celle qu'on voit partout est un hybride de fourmi et de série 7. Elle a 4 pieds, une coque bien ronde et son prix ne dépasse pas les 40 euros. Je l’ai repérée chez Carrefour, Géant Casino, Fly et à la Redoute, où elle existe en version classique (vert anis ou orange) mais aussi en version plus “chic” et plus chère, relookée par Christian Lacroix ; le couturier (dont j’adore les dessins mais bon, ça n’a rien à voir) l'a recouverte de motifs noirs sur fond violet... Personnellement, je la trouve un brin vulgaire. Mais j'aime bien le nom qu’il lui a donné :"cigale".