jeudi 24 février 2011

Le bon plan ballerines

J'étais super énervée contre mon plombier. Alors, pour me calmer, j'ai pris mon vélo et je suis partie, sous la pluie, acheter une boîte de petits pois chez Carrefour.

Mais sur le chemin des conserves, j'ai longé le rayon chaussures. Et quand j'ai vu cette paire de ballerines rose pâle à 25 euros, au lieu de penser "Mais ma pauvre fille tu as déjà des ballerines orange, des bleu nuit, des noires, des beiges et des taupes, tu crois pas que ça suffit maintenant ?" je me suis dit "Waouh, super couleur trop fashion en plus dessus cuir même pas moche à ce prix là ce serait complètement irresponsable de m'en priver".

Bien sûr, à ce tarif, la semelle -heureusement invisible- est un peu minable (mi gomme-mi plastoc) et je ne sais pas où, ni par qui, ces jolis chaussons ont été fabriqués (l'étiquette "made in" a mystérieusement disparue et je me doute qu'ils n'ont pas été cousus à la main par de sympathiques artisans d'art bénéficiant d'une solide mutuelle, de tickets resto et d'un tarif réduit au Club Med Gym).

Mais si on ne les observe pas à la loupe, mes nouveaux souliers de danseuse font largement la blague. Et puis, au printemps, ils seront parfaitement raccords avec mes mollets couleur poulet de batterie.

Voilà comment une mission petits pois chez "Carrouf" a eu raison de ma mauvaise humeur, de mes principes et de mes euros (heureusement que je n'habite pas à côté de chez Repetto !).

mardi 1 février 2011

Un grand prix au poil

Vous aimez les remises de prix chicissimes façon Victoires, Molières, Césars, Oscars ? Vous êtes au bon endroit. Enfilez votre plus joli survêt' et suivez moi sur le "mouse's carpet" : j'ai l'honneur de décerner le grand prix Modelshop de la fashion fixettte de l'hiver 2010-2011. Comme lors de la précédente édition, ce prix est basé sur une observation quotidienne et sans faille des filles les plus stylées de la ligne 7 du métro parisien, et attribué par un jury aussi professionnel que prestigieux, exclusivement composé de moi-même.

Cette année, sont déclarés grands vainqueurs ex-aequo :

- la parka à capuche bordée de fourrure (devançant d'un poil la très populaire doudoune à capuche bordée de fourrure, elle-même talonnée de près par le très chic duffle coat à col de fourrure) ;

- à égalité avec la Ugg. Vraie ou fausse, noire ou beige, achetée avec panache au rayon chaussures ou en douce au rayon chaussons, elle a réchauffé un nombre incroyable de pieds congelés cet hiver. Je ne vous fais pas l'article, la presse nous a suffisamment saoulé avec ses débats de fond sur la Ugg (peut-on rester sexy en Ugg ? Comment porter les Ugg sans avoir l'air de sortir de sa campagne bulgare ? Peut on faire des câlins à ses Ugg poilues ? Comment éviter d'empester de la fausse Ugg ? etc.)

Dans la catégorie espoirs, sont déclarés vainqueurs ex-aequo (ben quoi, si vous croyez que c'est simple de choisir, vous vous fourrez le poil de capuche dans l'oeil !) :

- La botte avec un revers de fausse fourrure, aussi appelée "botte du père Noël" par mon entourage, un poil moqueur (faut que j'arrête avec les poils). Énorme succès auprès des anti-Ugg de la ligne 7, pour cette chaussure qu'on n'attendait pas.

- Et enfin, le chapeau en feutre, remplaçant tout aussi inattendu du bonnet, aperçu à plusieurs reprises sur de longues et belles chevelures, au changement de ligne 7 et de la 3. Encore inconnu de la presse et des podiums, on lui souhaite un succès plus long que la botte de Père Noël, qu'on aime bien aux pieds du... Père Noël.

Allez, champagne maintenant, et vivement l'été qu'on puisse toutes se balader... à poil ! (désolée je ne le ferai plus, promis !)