lundi 28 janvier 2008

Ma copine fait du sport

Hier soir, je suis me livrée, en compagnie de mon amie A, à une de nos activités favorites : discuter de sport dans un bistrot en buvant des bières. Ça fait un bien fou. Après des soirées comme celles-là, je me sens toute détendue, je dors comme un bébé...

On a commencé par parler natation. Entre deux gorgées de blonde bien fraîche, j'ai expliqué à ma copine que je vais à la piscine quand j'y pense, quand il fait beau mais pas trop froid, quand je ne suis pas malade, quand la piscine n'est ni en rénovation ni en période de vidange, quand j'ai le temps, le courage et surtout, quand mes mollets sont suffisamment épilés. Autant dire qu'il s'agit d'une pratique intensive.


Ma copine fait mieux. Physiquement, elle a peu de points communs avec Laure Manaudou : elle a les cheveux noirs corbeaux et une musculature de héron (elle doit bien peser 45 kg toute mouillée). Et côté entraînement, c'est pas non plus la championne du monde. Entre deux gorgées de bière blanche, elle m'a raconté qu'après 5 mn dans l'eau, elle s'ennuie ; alors elle regarde la pendule et laisse passer 5 mn supplémentaires avant de rejoindre sa cabine, histoire de ne pas avoir sorti son maillot du placard pour des prunes.


Après avoir épuisé le sujet piscine, on a commandé d'autres bières et on a parlé jogging.

Mon amie avait prévu de courir en 2007. Motivée, elle s'est acheté un pantalon de survêt'. Le même que Paris Hilton mais pas en velours, pas en rose et sans logo. Son effort en matière de course à pied s'est arrêté là : elle n'a pas couru une seule fois de toute l'année.


Après, mon amie et moi on s'est regardées pour savoir s'il était raisonnable de commander une dernière bière. On a pensé que oui, et elle m'a parlé de ses cours de Yoga. Elle maîtrise la position du chat, celle de la grenouille et celle du cobra.
"Ça détend, à condition de savoir rester zen dès le début du cours, m'a t-elle expliqué. Parce qu'à chaque fois que les élèves, assis dans la position du lotus, le dos parfaitement droit et les doigts bizarrement placés les uns face aux autres, prennent leur air le plus sérieux pour répéter "ohmmmmmmmmmmmmm" tous en choeur après le prof, je suis prise d'un fou rire qui ne me quitte pas avant la fin du cours. Dans ces cas là, c'est foutu pour retrouver la sagesse ancestrale du yogi".

Bilan : Vu la haute teneur de nos exploits sportifs, nous avons encore suffisamment de matière pour passer de nombreuses soirées à glousser devant des bières. Dans la position du dindon, forcément.

mercredi 23 janvier 2008

Mes chères ampoules écologiques

Hier, j'ai fait un geste écologique. J'ai acheté des ampoules basse consommation.

Elles existent depuis longtemps ; mais jusqu'à maintenant, elles et moi, on n'était pas copines. Je me souvenais de celles de ma mère, et de leur lenteur insupportable à l'allumage. Pendant les 3 secondes qui précédaient l'arrivée de la lumière, j'avais largement le temps de me prendre les pieds dans le tapis, de me vautrer sur une chaise ou d'écrabouiller la queue du chat...


Mais poussée par un irrépressible élan écologique (et aussi par l'envie de ne plus faire sauter les plombs dès que je mets une pizza dans le four !), je me suis dit qu'il était temps d'essayer les ampoules écologiques nouvelle génération. A raison d'un investissement de 5 euros par ampoule, d'une consommation de 15 watts pour un éclairage équivalent à une ampoule classique de 75 watts, et une durée de vie de 10000 heures (soit des ampoules qui ne s'éteindraient que quand mes arrière-arrière-arrière-petits enfants seraient gâteux) je me sentais gagnante... et prête à sauver la planète.


Je me suis donc rendue chez Leroy-Merlin (ça n'a rien n'a voir, mais quand je pose mon chéri chez Leroy-Merlin, il est capable de rester des heures, sans bouger, dans le même rayon. Une rangée de vis suffit à le mettre dans un état d'intense concentration. Il réfléchit, "pour éviter de se tromper et d'être obligé de revenir". On dirait un iguane, tous les quarts d'heure il remue les yeux, et c'est tout. C'est très impressionnant).

En 5 minutes, j'avais trouvé le rayon, choisi mes ampoules, et j'étais passé à la caisse.


Aussi fière que si Nicolas Hulot me surveillait à travers sa frange, j'ai vissé mes ampoules sur mes lampes. Le résultat était pire que dans mes plus noirs souvenirs ! Côté retard à l'allumage, zéro progrès : la lumière mettait toujours 3 secondes avant d'apparaître. Le halo était non pas jaune, mais blanc, comme dans les pires bouibouis chinois (d'où le teint resplendissant de quiconque s'en approchait, à mi-chemin entre Morticia Adams et Michael Jackson). Et surtout, ces satanées ampoules sont démesurément longues : si longues que les néons dépassaient de mes abats-jours (je sais, j'aurais pu m'en douter si, au lieu de foncer, j'avais pris le temps de faire l'iguane dans le rayon ampoules de Leroy-Merlin... )


Mais cette cascade d'inconvénients n'a pas eu raison de mes intentions écologiques. Je dois juste trouver de nouveaux abats-jours capables de cacher les ampoules, et de nouveaux pieds de lampes capables de s'adapter aux abats-jours. J'en ai donc pour plusieurs dizaines d'euros. Côté économies, je suppose que mes ampoules "catégorie A" (censées consommer une misère, et donc garantir une baisse sensible de ma facture EDF) seront amorties quand mes arrière-arrière-arrière petits enfants en hériteront...

dimanche 20 janvier 2008

Harry et les cruches au Bon Marché

Je suis tombée dans le panneau. Enfin plutôt dans l'affiche ! Quand j'ai vu, dans le métro, celle qui présentait l'expo Harry Gruyaert au Bon Marché (le grand magasin le plus cher de Paris), je me suis dit : "Une expo photos gratuite de qualité ? je DOIS ABSOLUMENT y aller !" Et bien entendu, une fois dans le magasin, au lieu de foncer vers les photos je me suis dit : "Tous ces rayons en soldes ? je DOIS ABSOLUMENT m'assurer que je ne loupe pas l'affaire du siècle !" Cruche un jour, cruche toujours !

Une fois sur place, j'ai donc ratissé la quasi-totalité des rayons sacs, vêtements et chaussures. Soit les deux tiers du magasin. Sans succès. Dépitée, je me suis alors dirigée vers le sous-sol, où se tient l'exposition. Et là, surprise : des photos (uniquement des grands formats) sont affichées dès le bas de l'escalator, dans la pénombre, au milieu des allées et venues des clients qui passent d'un étage à l'autre les bras chargés de paquets ! Tout recul est impossible, à moins de savoir marcher à reculons dans l'escalier roulant (j'ai fait pas mal de bêtises quand j'étais petite, mais pas celle-là, dommage).


Je suis ensuite entrée dans la petite galerie adjacente. Visiblement construite pour l'occasion, elle ressemble étrangement à la maison des trois ours, les copains velus de Boucle d'Or : elle est constituée de minuscules pièces en enfilade, au plafond particulièrement bas. Conséquence : chaussée de mes bottes à talons (8 cm), j'avais les yeux au niveau du deuxième tiers des photos. En clair, je les regardais en plongée ! Quand je pouvais les voir, car certaines sont très mal éclairées, et d'autres disposent d'un généreux 1,50 mètre de recul... Royal.


Après avoir fait le tour de cette pseudo-mini-galerie, j'étais en colère contre les responsables de ce fichu magasin. Une bande d'usurpateurs qui ne se contente plus de mentir sur le nom de leur boutique, mais maltraite des photos d'art tout en les utilisant comme appât pour attirer les nigaudes dans mon genre ! Parce que cette expo, elle méritait bien mieux : Harry Gruyaert, photographe chez Magnum, a capturé des instants emprunts de poésie et de mélancolie sur les plages de France, d'Italie, d'Angleterre, de Corée du Sud... On y voit des ciels bas et lourd, des mers peu engageantes, des paysages souvent désolés, peu de gens. La plupart des couleurs sont sourdes ou pastels. Les nuages ressemblent parfois à des étoffes, parfois à du béton... Avec tous ces effets de matières, on a l'impression de regarder des tableaux. C'est souvent triste et souvent beau.

Et puis je me suis souvenue qu'une heure avant de me rendre à l'expo, j'avais écouté mon amie B, iconographe, me parler de la difficulté des photographes à trouver des lieux d'exposition. Alors je me suis dit que cette expo, avec son accrochage bidon, c'était mieux que rien. Que j'étais heureuse d'avoir "entraperçu" ces photos, que l'une d'entre elles avait permis de mettre un peu de poésie dans le métro, et que si jamais un seul des clients du Bon Marché découvrait par hasard le travail d'Harry Gruyaert, ou comprenait un peu plus ou un peu mieux en quoi la photographie peut être un art, et donc une source de bonheur, c'était toujours ça de gagné. Un bon point à mettre au crédit du Bon Marché, le grand attrape-cruches de Paris.

jeudi 17 janvier 2008

L'offensive des compensées

Parmi les milliards de chaussures que je rêve d'acheter, les sandales à plateau occupent la première place de mon Top Ten. J'adore l'allure que donnent ces semelles hautes, capables de faire passer des petites jambes horriblement potelées pour de véritables pattes de girafes ! Mes sandales à plateau, je les voudrais en cuir naturel de préférence, avec une semelle en bois. Comme ça fait plus d'un an que j'en rêve, je peux me lancer maintenant : ça n'aura rien d'un "achat coup de coeur", comme disent les journalistes spécialisés dans les emplettes de filles ; on pourra appeler ça : "un achat raisonné" (hein mon chéri ?)

Seulement voilà : côté chaussures, je ne dispose pas du même budget qu'Imelda Marcos (pour rappel, l'ex première dame des Philippines possédait plus de 3000 paires, l'heureuse femme !) Je peux m'acheter une jolie paire de sandales pour fêter l'arrivée du printemps, mais pas quinze. Et depuis une semaine, je doute.

Tout a commencé quand j'ai vu les jolies compensées Chloé d'Eugénie Bling Bling . J'en ai rêvé jusqu'à ce que ma fixette "sandales à plateau" remonte jusqu'à ma conscience et occupe toute la place de ce qui me reste de cerveau quand je pense "chaussures".

Et puis, en traînant dans les boutiques au moment des soldes, je suis tombée en arrêt devant les compensées APC. Elles étaient si jolies que, tout en les couvant d'un regard admiratif, j'ai songé à entamer une procédure d'adoption. Mais comme je suis dotée d'une exceptionnelle force de caractère (et que je cherchais des bottes), j'ai continué mon chemin.

Quelques mètres plus loin, nouvel arrêt : j' ai croisé les compensées en cuir fauve Isabel Marant. Je suis restée scotchée. Si elles n'avaient pas été aussi hautes (à vue de nez, environ 10 cm, soit la hauteur idéale pour me tordre la cheville), je les aurais immédiatement achetées.

Je suis donc rentrée chez moi la tête haute et la Visa intacte. Mais en surfant sur mon ordi, j'ai vu les jolies compensées à fleurs H&M sur le blog d'Alix, the famous cherry blossom girl.

Face à cette attaque massive de chaussures à semelles compensées, je suis perplexe. Heureusement, vu le temps pourri qu'il fait à Paris (et c'est sans doute pas fini), il me reste encore quelques mois pour faire mon choix... et muscler mes chevilles !

dimanche 13 janvier 2008

Ma chaise bistrot "style Thonet"

Je l'ai trouvée dans la cour de mon immeuble, coincée entre deux tables en plastique ébréchées et des dizaines de casiers de bouteilles vides empilés. Elle était posée contre le mur où les dragueurs à cheveux longs plombés par le gel qui bossent dans le restau d'à côté entassent tout ce dont ils veulent se débarrasser ( au passage, merci pour la déco les gars !)

Quand je l'ai vue, j'ai eu la même réaction que si je m'étais retrouvée face à un bébé grizzly abandonné par sa mère alcoolique et son père dealer de peaux d'ours bruns : j'ai pensé "ôôôôh, la pôôôôvre, je vais l'adopter !!!". N'écoutant que mon courage, je l'ai empoignée et je l'ai remontée chez moi, au deuxième étage. Coup de chance, elle rentrait pile dans l'ascenseur.

Une fois dans mon appartement, J'ai vérifié qu'elle n'était ni branlante ni rongée par les vers, et je
l'ai entièrement passée au Cif Javélisé (avec les dragueurs à cheveux longs gominés, faut se méfier !) Sa toilette terminée, je l'ai installée dans ma chambre, devant mon bureau.

Évidemment, les mauvaises langues à qui j'ai montré ma trouvaille m'ont fait remarquer qu'une de chaise
de bistrot pour un bureau de poivrote, c'était plutôt bien vu ! Mais je m'en fiche. Même si elle est un peu trop travaillée par rapport à mes meubles en bois à la ligne plus épurée, elle est confortable et je l'aime bien. On dirait une cousine de la n°14 de Thonet, la plus connue et la plus vendue des chaises de bistrot (on la reconnaît à son dossier ultra-simple, composé de deux pièces de bois recourbé). Il parait que pour vérifier la solidité de ses chaises, Auguste Thonet les jetait depuis le toit de son usine...

Voilà, c'était l'histoire de ma chaise "style Thonet" à zéro euro, trouvée dans ma cour. Bientôt, je
vous raconterai l'histoire de mes chaises "style Prouvé" à 2 euros, récupérées chez Emmaüs.

mardi 8 janvier 2008

La joie des soldes

J'aime les soldes. Même si je n'achète que des trucs que je ne mets jamais mais "à ce prix là c'était une affaire", ou des trucs que je mets parce que ce sont des articles de la saison suivante et donc vendus au prix fort (!), j'assume parfaitement mes achats malheureux.

Cette année encore, je compte bien "faire les soldes". Mais pour une fois, je me suis organisée : j'ai fait une liste de ce dont j'ai réellement besoin. Enfin pour être honnête, il s'agit plutôt d'une liste de ce dont j'ai réellement envie (parce que une 10ème paire de bottes, est-ce que ça se range vraiment dans la catégorie de "ce dont j'ai vraiment besoin" ? pour mon mental, sans doute, pour mon banquier je suis moins sûre...). Une fois la liste établie, j'en ai rayé la moitié. Puis la moitié... A la fin, ma mini-liste, toute maigrelette, limite anorexique la pauvrette, ne contenait que 12 articles ! En première ligne, figuraient des bottes ; suivies par un sac à main, une pièce Tara Jarmon (comment ça on ne peut pas considérer qu'une "pièce" est un besoin ?!!!) et plein d'autres trucs chouettes.

L'étape "liste" terminée, je suis partie en repérage au Printemps. Et là, désespoir : les bottes APC que je convoitais n'existaient plus qu'en 36 et en 41, et les bottes Vanessa Bruno qui me plaisaient tant étaient parties...dans toutes les tailles !!! Je me suis alors rabattue sur les sacs à main. Je les ai trouvés moches, ou trop grands, ou trop cloutés, ou trop "déja vus". Les manteaux Tara Jarmon avaient perdu toute dignité : avachis et froissés, il étaient couverts de peluches provenant des cachemires environnants. Quant aux robes, il n'y avait que des invendues du réveillon... Je n'avais envie de rien, j'étais prête à me jeter dans la Seine (enfin pas tout à fait ou alors en combi extra-épaisse, accompagnée par le département hommes-grenouilles des pompiers de Paris).


Je suis donc rentrée chez moi, dépitée. Je suis quand même allée faire un tour sur le site d'APC, à tout hasard. Et là, j'ai constaté que mes bottes étaient vendues en ligne, dans toutes les tailles ! J'ai aussitôt bookmarqué la page. Comme ça, dès demain, je clique et j'achète. Ah ah ah, bien joué, je n'aurais pas à régler mon réveil à l'aube pour sortir dans le froid et harceler une pauvre vendeuse sur les nerfs dès 8h du matin !

Mais ce ne sera pas pareil. Parce que moi, j'aime les soldes dans les vrais magasins. Surtout dans les grands magasins. J'aime me promener dans les allées bondées, surchauffées, quand sur le sol traînent des écharpes et des escarpins orphelins appartenant soit aux stands en pagaille, soit aux nouillasses survoltées dans mon genre qui laissent traîner leurs affaires partout quand elles essaient un vêtement ou des chaussures. J'aime l'ambiance des soldes, quand on entame la causette avec d'adorables inconnues à grands coups de "vous pensez que ça me va ? ça me fait pas des grosses fesses, vous êtes sûre ?" Pendant les soldes, je n'ai jamais vu de filles s'arracher un vêtement. En revanche, j'en ai vu un paquet demander gentiment à d'autres qui filaient en cabine : " Vous le prenez ? parce que si ça ne vous va pas, vous voulez bien me le donner ? C'est le dernier 38 !"


Alors demain, quand j'en aurais terminé avec mes achats en ligne, j'irai prendre un bain de foule avec mes amies d'un jour. Et j'essaierai d'acheter ce qu'il y a dans ma liste, quitte à la compléter le lendemain, tranquillement assise dans mon salon, ma souris à la main. Ce sera bien plus reposant, mais bien moins drôle.

dimanche 6 janvier 2008

La Petite Robe Blanche se moque du froid

Je ne pensais pas qu'elle passerait l'été. Je croyais qu'avec l'arrivée des températures polaires, elle disparaîtrait. Je me suis trompée. La petite robe blanche (PRB) est partout, à tous les prix et de toutes les occasions. On la voit dans les boutiques cheap (celle du dessin est un modèle H&M, 44 euros, façon satin de loin -plutôt viscose de près), chez les créateurs (celle qu'on croise le plus souvent, la star des PRB, est signée Isabel Marant), sur les blogs des filles, dans la rue, le métro, les soirées...

A se demander si la PRB ne va pas, au moins le temps d'une saison, détrôner la PRN (petite robe noire) !


Très large (donc pas si petite que ça finalement !) avec ou sans volants ou toute droite, ornée de petits plis plats, elle est parfois brillante, parfois presque transparente, souvent très sage. La plupart de ses adeptes la portent avec un blouson en cuir. Le côté "voyou" du blouson (oui, je sais, à 250 euros la petite pièce en cuir, on passe difficilement pour une caillera mais bon, le cuir ça fait aussi un peu rock -même à ce prix là- non ?) gomme légèrement l'allure nunuche... euh, pardon, "romantique" de la petite robe blanche. Pour la même raison, je la trouve jolie aussi quand elle s'accompagne de bottes de moto, de collants épais, d'une grosse écharpe ou d'un gilet tricoté main... bref, je trouve qu'elle se marie bien avec tout ce qui casse l'aspect "je ne me sens pas très bien je suis si pâââââle mais c'est normal je sors de Virgin Suiciiiiiiiides" ou pire, l'aspect "je sors de mon lit désolée j'ai pas eu le temps de me changer !"


La PRB n'est pas encore arrivée dans mes placards. Je l'aime bien, malgré son côté salissant (je ne suis pas certaine qu'elle fasse bon ménage avec les sièges ultra-craspouilles du métro) et son genre très "fifille" (qui ne vaut guère mieux que le genre très "dadame"). Mais je me demande s'il est bien raisonnable de craquer : mes PRN, qui se sont déjà fait voler la vedette l'hiver dernier avec l'arrivée massive des PRG (petites robes grises), risqueraient de très mal le prendre !

mercredi 2 janvier 2008

Survivre en couple chez Ikéa

Pendant et après les vacances de Noël, les occasions de sorties sont limitées : l'arrivée des soldes la deuxième semaine de janvier restreint considérablement le champ d'activité des modasses sans le sou. Désemparées, un grand nombre d'entre elles en profitent pour se rendre chez Ikéa, l'autre géant suédois qui sait si bien consoler les filles en manque d'emplettes... Elles y traînent souvent leur chéri (et quelquefois leur soeur, leur maman ou leurs nains récalcitrants). Mais la virée en couple chez Ikéa est un exercice périlleux pour la paix des ménages. Soeurs de douleur, je vous livre mon manuel de survie :

Règle n°1 : garder à l'esprit que Monsieur (appelons-le Ingmar) est bien gentil d'accompagner Madame (appelons la Kerstin) chez le géant scandinave : que dirait Kerstin si elle devait suivre Ingmar dans les allées d'un Surcouf géant, surchauffé et bondé réparti sur deux étages avec impossibilité de faire demi-tour ? (rien que d'y penser, j'ai mes vapeurs !)


Règle n°2 : Kerstin doit rester stoïque, souriante et rassurante dès l'entrée du parking, quand Ingmar, les deux mains crispées sur le volant, prononce le premier couplet de la ritournelle du mâle en virée chez Ikéa : "Y a un monde de dingue sur le parking, je ne vais jamais pouvoir me garer !" ; une strophe suivie de "ça va être l'enfer à l'intérieur !" etc, etc.


Règle n°3 : Kerstin doit rester stoïque, souriante et rassurante dès l'entrée du magasin, quand Ingmar lui demande : "on est obligé de faire les deux étages ?". Répondre "Ben oui grand benêt, on n'a pas fait tous ces kilomètres dans les embouteillages pour acheter une petite cuillère" pourrait vexer Ingmar et lui donner envie d'y retourner, dans les embouteillages ! Kerstin sera donc plus inspirée de prendre et tenir fermement la main du grand benêt afin de ne pas le perdre dans les méandres du rayon canapés et de l'empêcher de couper par les cuisines pour se rapprocher en douce de la sortie.


Règle n°4 : Kerstin doit rester stoïque,souriante et rassurante à chaque fois qu'Ingmar lui demande "Mais on en a pas déjà 5, des comme ça ?", et varier les arguments de ses réponses à chaque fois qu'elle pose un bol, un set de 42 bougies à l'orange amère ou une housse de couette à fleurs dans son grand sac jaune aimablement prêté par son grand ami suédois. Elle évitera aussi d'ajouter des pièces en cachette dans son grand sac jaune si elle souhaite éviter le scandale à la caisse, qui fait toujours mauvais genre. Surtout si c'est Ingmar qui porte le sac.


Règle n°5 : à la fin du périple, Kerstin récompensera Ingmar par un tour à l'épicerie du magasin. Elle prendra soin de choisir ses produits en fonction des goûts d'Ingmar qui, attablé quelques heures après devant sa vodka (son hareng mariné, ses galettes de seigle ou ses roulés à la camelle) oubliera les épreuves qu'il a enduré chez son ennemi suédois... et reprendra des forces avant de s'attaquer à l'assemblage des étagères selon un mode d'emploi... immanquablement mal traduit du suédois !