vendredi 28 mars 2008

Séquence copinage

Ce weekend, il va pleuvoir (ben ça fait des siècles que la pluie tombe, y a pas de raison que ça change, si ?) Alors puisque c'est râpé pour le pique-nique et l'étrennage de mini-jupe, je vous propose un peu de lecture. Pas de prix Goncourt, de Femina, ni de Nobel : je voudrais vous parler, avec une impartialité toute Vladimirpoutinienne, des blogs de mes vraies copines de la vraie vie. Parce que oui, j'ai la chance d'avoir des copines qui écrivent avec tant de talent qu'elles auraient pu être les arrières-arrières-petites-filles de Victor Hugo ! (Avec l'humour en plus quand même, parce que Victor, c'était pas le roi du calembour). Des filles ultradouées qui manient avec délicatesse et précision l'art de l'attaque, de la chute, de la ponctuation, de l'allitération... et du gag mortel.


La plus ancienne (pas en âge hein, je veux parler de celle que j'ai connue en premier : je l'ai rencontrée en... oulala ça fait trop d'années de rigolade, j'arrive pas à compter !) c'est ma copine M. Ma copine M a du style : elle sait construire un texte, lancer ses sujets, décrire avec des mots toujours justes (je la soupçonne d'avoir appris le Robert par coeur) un visage-une-attitude-des-gestes-une-apparence-des-odeurs de façon tellement réaliste qu'on imagine sans peine de quoi elle parle, tout ça dans un français admirable. Son truc : croquer les inconnus qu'elle croise dans le métro. Non seulement ça l'occupe, et par conséquent ça lui évite de lire Closer sur l'épaule de son voisin quand elle fait de longs trajets, mais ça procure aussi beaucoup de joie à ses lecteurs. Dont certains sont de fidèles fidèles (et je ne parle pas uniquement de sa belle-maman !) Si vous lisez ses textes, vous comprendrez pourquoi.


La plus récente sur la blogosphère, c'est ma copine V. Son blog de fille se dévore comme un éclair au chocolat : quand je termine un de ses billets, j'en veux encore !

La plus célèbre, c'est ma copine S. Elle vient de terminer son troisième roman et compte les visiteurs de son blog en milliards. Les fées qui se sont penchées sur son berceau l'ont dotée d'autant de talent que d'humour (en plus elle est grande et blonde et bien roulée : elle aurait pu en laisser un peu pour les autres, mais c'est pas son genre). S est encore plus déjantée que moi. Faire du shopping, visiter une expo ou boire un thé avec S, c'est s'assurer un mal de ventre tenace à force de glousser : cette fille est inhumainement drôle.

La petite dernière, c'est Mamzelle Poupée. Je ne l'ai jamais rencontrée, mais comme elle écrit des livres, comme son blog de fille est à croquer, comme elle publie régulièrement des critiques de bouquins, comme j'ai travaillé pendant deux ans avec sa soeur et comme aujourd'hui c'est ma journée copinage, j'ai pensé qu'elle avait largement sa place ici.

Voilà, j'ai fait le tour. Rassurez-vous, j'ai aussi des tas de copines qui n'ont jamais blogué (j'en connais même qui font un tas de fautes de grammaire et d'orthographe) mais qui sont tout aussi charmantes. D'ailleurs, je publierais peut-être un jour un billet sur mes amies qui chantent devant leur miroir avec une brosse à cheveux, celles qui collent les étiquettes des clémentines et des kiwis sur leur frigo, ou celles qui craignent de ne pas savoir détacher et remettre un vélib sur sa borne sans passer pour une cruche affublée de deux mains gauches (enfin pour cette dernière catégorie, faut encore que je trouve quelqu'un parce que pour l'instant, je me sens un peu seule...)


lundi 24 mars 2008

Le bottillon suédois

C'est terminé pour les low boots et les bottines : la saison s'achève, direction le fond du placard !

Parce que si l'on en croit les suédoises (je sais, j'avais prévu d'arrêter avec la Suède mais j'ai un peu de mal à décrocher), il faut s'attendre au retour de la chaussure haute à lacets ! Les grandes tiges blondes élevées dans la nuit et dans la neige portent en effet leur gilets trop longs et leur jupes trop courtes avec des bottillons lacés, généralement à talons plats (sinon ça s'appelle des Richelieu et ça, c'est plutôt un truc de parisiennes).

Malgré le côté confortable et chaplinesque du soulier, l'effet est généralement réussi... en tous cas sur les Krisprolls.
"La preuve en images" c'est ici, ici, ici et ma préférée (j'en ai d'autres en stock mais si je continue il y aura plus de liens que de texte !)

Vous ne me croyez que mollement sous prétexte que la Suède, c'est loin et que si ces filles ont choisi ce genre de chaussures, c'est tout simplement parce que les low boots n'ont pas encore franchi la Mer du Nord ? J'ai une preuve supplémentaire : dans le dernier Elle, les journalistes conseillent de porter le slim en couleur "avec des boots lacées". Bon d'accord, le slim en couleur, il a maintenant deux ans de carrière derrière lui ; mais si, pour une fois, les journalistes de Elle avaient retrouvé leur flair modesque, au moins en matière de chaussures, hein ?

mercredi 19 mars 2008

Ursula, Bruce et moi

Aujourd'hui, pas de mode, pas de déco, pas d'archi sur Model-shop. Parce qu'aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Comme pour Ursula Andress (pas mal non ?) et Bruce Willis (oui ben ça va, hein !)

Les festivités ont commencé la nuit dernière quand, à minuit et deux minutes, mon chéri a abandonné son travail pour me faire un bisou et m'offrir un superbe livre sur René Gruau (youpi youpi ! ! !) Dans la journée qui a suivi, j'ai reçu des mails, des sms, des appels et encore des bisous de gens que j'aime et que je vois trop rarement. Et comme je ne suis qu'une petite chose ridiculement sensible, ces marques d'affection m'ont beaucoup touchée.


Bon, je vous laisse (la prochaine fois je fais un billet sur... euh, les chaussures, c'est intéressant comme sujet non ?), je vais ouvrir l'énorme paquet tout mou (des vêtements ? un pyjama ? un napperon ? Nan, ça peut pas être un napperon, je sens bien les vêtements, trop cool !) envoyé d'Angleterre par mon adorable petite sœur…

dimanche 16 mars 2008

Mon champignon hallucinogène

Parce qu'il n'y a pas que les chaussures dans la vie (mouaif... ), je fais une pause (je vous cause à nouveau souliers dès que j'ai un peu de temps pour les dessiner, promis !). Aujourd'hui, je vous présente mon champignon. C'est une "amanite tue-mouches de jardin" en terre cuite, sans doute conçue pour accompagner une bande de nains au chapeau pointu et à l'air un peu niais. Le top du kitsch.

Mon champignon est un cadeau. Enfin presque, parce que dès que je l'ai aperçu, j'ai subtilement suggéré à son propriétaire qu'il me plaisait bien, ce pauvre légume abandonné. Laissé seul sous les intempéries et le soleil pendant plusieurs années, il était recouvert de terre et tout délavé. Mais je me suis dit qu'après une bonne douche et un petit coup de peinture acrylique rouge pétant, il reprendrait un air digne. Et qu'une fois sa fierté retrouvée, il pourrait jouer la star dans ma cuisine aux murs jaunes vif (c'est pas moi, c'est ma proprio !) et aux chaises rouge, orange, prune et blanche (oui c'est la fête dans ma cuisine !) L'idée de placer un champignon toxique entre mes paquets de Barilla et mon pot de Nutella me réjouit d'avance (ses effets hallucinogènes font sans doute déjà effet...)


Ne me reste plus qu'à le laver et le peindre. Et décider quelle place il va prendre dans la liste de toutes mes trouvailles déglinguées qui attendent que je me remue pour entamer une seconde vie : mon bureau 50's à décaper, ma boite de nain jaune en bois 60's à vernir, mon porte-revue en fer et en osier à gratter, ma collec de vieux réveils à repeindre, mes théières anciennes à bicarbonatedesoudiser, mon carton de vaisselle 30's à nettoyer, ma lampe en fer à réparer... Chiner, j'adore. Je suis toujours partante pour fouiner, découvrir des objets aux formes, aux matières et aux couleurs inattendues, et emporter chez moi vaisselle, meubles et bibelots que je trouve "absolument mâgnifiiiiiques !" et que j'achète rarement plus de 5 euros. Mais pour la remise en état, je manque encore un peu d'enthousiasme...

jeudi 13 mars 2008

Cet été, je botte en touche

Je les croyais réservées aux majorettes, mais non : depuis quelques semaines, les bottes d'été jouent les stars dans les magasins de chaussures. Et vu l'ampleur du phénomène, elles sont parties pour faire un vrai carton !

Au départ, le concept m'a paru légèrement absurde. Les bottes d'été, c'est comme les cols roulés sans manche
: un improbable concentré de 4 saisons réunies dans une seule pièce, un importable délire de styliste, un oxymore vestimentaire, un non-sens absolu ! Même si j'ai la chance de ne jamais transpirer dans mes chaussures, j'ai moyennement envie de couvrir mes mollets de cuir quand les beaux jours me permettent -enfin !- de glisser mes pieds nus dans des souliers légers. "Vous ne les quitterez pas de l'été", peut-on lire sur le site de Sarenza, le chausseur sachant chausser la cyberfashionista en ligne. Moi je veux bien, mais pour les week-ends à la plage, je suis sceptique sur le côté pratique du concept...

Mais finalement, je les trouve jolies, ces bottes aux talons extra-plats, aux couleurs claires et au cuir fin et souple. J'aime beaucoup celles de Toupie, par exemple (dont je me suis inspirée pour le dessin) : elles me semblent plus élégantes que leurs ancêtres signées Marant et toutes leurs dérivées au grossier profil de paquebot...

Et puis avec l'hiver qui n'en finit pas, je pense que c'est une bonne idée. Pas pour les grosses chaleurs, mais
pour survivre pendant le printemps : elles permettent notamment de porter des robes avec des collants fins sans craindre l'inondation de ballerines (une plaisanterie que je ne rate que rarement sous les giboulées de mars ...et d'avril et de mai).

Pourtant, j'hésite. Non seulement parce que mon compte en banque est désespérément vide et que ces chaussures ont maintenant déjà une saison de retard (le temps qu'elles passent de chez Isabel à chez André), mais aussi parce que je leur préfère la nouvelle chaussure en vogue chez les suédoises (je sais, je vous saoûle un peu avec les blogs des suédoises, je vais tenter de diversifier mes sources). Le hic, c'est que je ne peux pas vous en dire plus, je ne les ai pas encore dessinées. Et faut que je me dépêche avant que la tendance ne passe de chez Ingrid à chez Isabel !

lundi 10 mars 2008

Berlin, mention très bien


De retour de Berlin, je suis épuisée, j'ai les pieds en compote et le porte-monnaie vide, mais la tête remplie de chouettes souvenirs. En vrac et en résumé, voilà ce que j'ai retenu de mes vacances :

- Cette ville est gigantesque. Neuf fois plus grande que Paris, selon mon guide. Mais comme elle compte un bon tiers d'habitants en moins, comparée à Paris, elle semble déserte. Berlin, c'est un pâté de maison, un terrain en friche, un pâté de maison, un terrain en friche... Quand les berlinois construisent un nouvel immeuble, ils disposent de tellement de place que le bâtiment fait environ 50 fois la taille de Beaubourg (et j'exagère à peine) ;


- Berlin est couverte de graffs et de tags : maisons, écoles, églises, bennes à ordures, caravanes... tout passe à la bombe ! Cette débauche de dessins plus ou moins heureux pourrait donner une impression de saleté à la ville, mais pas du tout : au contraire, Berlin semble vivante (bon Paris, quand est-ce que tu te réveilles ?)


- Berlin est sans doute la ville qui compte le taux le plus élevé de cafés au m2 (des bistrots beaucoup plus sympas et moins chers qu'à Paris – ce qui n'est pas difficile, on est d'accord) ;


- Visiter Berlin, c'est comme rentrer dans un Taschen consacré à l'architecture contemporaine : tous les grands noms de l'archi y ont signé un bâtiment. Mes préférés : le musée juif de Libeskind et la Neue nationalgalerie de Mies von der Rohe (Jean Nouvel si tu me lis, tu peux aller te rhabiller) ;


- Côté look, c'est pas ça : les berlinois privilégient le confort à l'esthétique. On a croisé moins d'une dizaine de filles en talons ! Là-bas, la parka kaki (pas celle d'Isabel Marant hein, plutôt la version de l'armée de l'ex-RDA) et les chaussures en cuir épais à bout très rond ou très carrés constituent l'uniforme de base des jeunes et des nettement moins jeunes. A quelques exceptions près, les berlinois se fichent pas mal de leur style. On peut donc rentrer dans n'importe quelle boutique ou café sans se faire mater de la tête aux pieds, coooool !

- Les friperies sont comme les rues : propres. Impeccablement lavées, les fringues ne sentent pas le moisi ( j'ai loupé une petite robe 60's jaune à 30 euros, trop mimi, mais le temps que je me décide elle était partie ; pour me consoler, j'ai rapporté un trench en daim 70's, vendu au même prix) ;

- A Berlin, on se sent en sécurité : on peut se balader entre filles sans craindre de se faire agresser. Et ça, c'est très agréable ;

- A Berlin, il y a plein de beaux garçons comme je les aime : grands, voire immenses, les épaules carrées, de beaux cheveux châtains clairs et les yeux bleus. Enfin c'est ce qu'on m'a dit parce que personnellement, j'en possède déjà un parfait exemplaire à la maison, alors j'allais quand même pas passer mon temps à reluquer les beaux allemands...

samedi 1 mars 2008

Ich bin eine berlinerette

- Ils ne sont pas vraiment mérités (je n'ai pas beaucoup travaillé ces derniers temps... heureusement, je suis restée sage comme une image !)
- Ils ne sont pas vraiment raisonnables (vu l'état de mes finances, c'est du grand n'importe quoi !)
- Ils ne sont pas vraiment bien préparés (j'ai réservé il y a cinq jours, j'ai fait très fort)
- Ils me paraissent un peu effrayants (c'est un séjour "entre filles", oh-la-la mon porte-monnaie !)
- Ils me semblent un peu mal placés, en tout cas sur la carte (si j'étais partie seule, j'aurais choisi une destination plus au sud, là où le soleil brille)

...mais tant pis : ces six jours à Berlin vont me faire le plus grand bien ! En attendant, mon blog reste au repos. Prenez en soin, veillez à ne pas cliquer sur les liens des spammers qui pourrissent mes commentaires depuis une semaine et surtout, revenez-vite : à mon retour, je vous raconte, en dessins et en franco-germain, mes aventures au pays réuni. A très bientôt !