dimanche 1 juin 2008

Escale japonaise



Quand j'ai un peu de temps, je fais du shopping (je sais, c'est difficile à croire), j'épluche des magazines d'actualité sérieux (Une femme en ville, Direct Soir, Le petit Immo de Century 21...) je prépare une cuisine un peu sophistiquée (je coupe des melons, j'ouvre des boîtes de thon...), je regarde l'Eurovision ou je vais boire des bières avec mes potes.



Et puis récemment, j'ai interrompu le rythme effréné de cette vie de dingue : je suis allée voir l'exposition Hokusai au musée Guimet. Je vous entends ricaner : Hokusai, un de ces pervers japonais qui peignait des estampes érotiques ?! Avec des couples dans des positions tellement acrobatiques qu'on se demande toujours à qui appartiennent les mains qui sortent des kimonos défaits, et des hommes ultra-virils sur-équipés ?


Oui.


Mais il n'a pas peint que ça. Hokusai, c'est aussi l'auteur de La grande vague de Kanagawa, la fameuse peinture qu'on a vu partout après le Tsunami. C'est aussi, avec Hiroshige, l'un des peintres japonais du XIXème qui ont inspiré Hergé pour dessiner Tintin, Van Gogh et Monet pour esquisser leurs paysages et des tas de fabricants de canevas des années 60 pour nous pondre de redoutables ouvrages de dames, au temps où les dames ne passaient pas leur temps à lire des blogs de filles.


Hokusaï a peint des montagnes où on entend le vent souffler, des scènes de la vie quotidienne où les personnages sont en mouvement, des fleurs avec un minimum d'effet et un maximum de soin, et puis des animaux pas gâtés par la nature qu'il a rendu sublimes (surtout les carpes, j'ai un faible pour ses carpes !)


A la fin de l'expo, je suis restée scotchée devant ses aquarelles et ses dessins à l'encre de Chine. Parce que moi aussi, je me suis frottée aux deux techniques. Et de temps en temps, je reprends mes pinceaux. Mais je suis loin, très loin derrière le maître ! Heureusement, je ne désespère pas : Hokusai, qui a commencé le dessin à l'âge de 16 ans et n'a aimé ses propres créations qu'à 70 ans, aurait aimé vivre jusqu'à 100 ans pour maîtriser son art et devenir un grand peintre. Autrement dit, il considérait que 84 ans, c'est le temps d'apprentissage idéal pour observer la nature et la reproduire avec talent. De mon côté, j'ai commencé à jouer avec l'encre de chine en 2005 ; je ne suis pas encore satisfaite du résultat mais si je persévère, dans 82 ans je serais une pro du pinceau. ça va, j'ai de la marge.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca donne envie d'y aller.

Anonyme a dit…

Je crois avoir vu de jolis choses le concernant au British Museum... et avait acheté en 2004 un cahier avec pour couverture la fameuse vague à l'Homme...
mais je ne parviens jamais à retenir son nom... Pfff...

mato and margo a dit…

En attendant ta fleur à l'ordi est superbe! Et ça, tu crois qu'il aurait su le faire?! ;)

Grace's a dit…

J'aime toujours autant tes magnifiques dessins :-)

modelshop a dit…

@ colaly : c'est une belle exposition. Dommage que l'entrée soit si chère, je crois que c'est 7 euros !
@ marigaz : j'arrive à retenir son nom... mais je le confonds souvent avec Hiroshige !
@ margo : alors ça, c'est vraiment super gentil ! t'as raison : il se serait certainement comporté comme un manche avec une souris !
@ grace : ohhh, c'est tellement gentil, merci !

modelshop a dit…

... mais je tiens quand même à préciser que ce dessin est honteusement pompé sur une magnifique estampe d'Hokusai !

Anonyme a dit…

Bonjour Modelshop.
Ton billet me confirme qu'il faut que j'y aille d'urgence !!! Enfin ... dès que je trouve deux ou trois heures ... Mais je suis motivée !
Très bonne journée à toi ;o)

Anonyme a dit…

Hi, hi, hi j'adore le musée Guimet et le Monde Flottant.^^
chuu

modelshop a dit…

@ catherine : quelle dévoreuse d'expos tu fais !
@ sheharazade : chic, une admiratrice du monde flottant, comme moi ! Possèdes-tu aussi ce magnifique catalogue issu de l'expo du Grand Palais de 2005 ?

Anonyme a dit…

Et encore ... j'ai un job à plein temps qui m'empèche de laisser libre cours à tous mes penchants ... Mais je l'aime mon job, alors je ne lui en veux pas et je me débrouille pour caser les expos dans les coins ! J'irai !