J'en avais déjà lu quelques-unes quand j'étais petite. Je devais avoir 8 ans. Je les avais trouvées sous une pile de livres à moitié moisis, au fin fond de l'arrière-boutique de ma grand-mère (elle exerçait un métier formidable : marchande de journaux. Elle vendait aussi des livres, dont ceux des bibliothèques Rose et Verte, des crayons de papier, des carambars... c'était le paradis !)
A l'époque, je n'avais pas remarqué que la vie professionnelle des héroïnes se limitait à une carrière de secrétaire, d'infirmière ou de vendeuse de ventilateurs. Ni que leurs chéris avaient des métiers bien plus palpitants : photographe de groupes de rock, ethnologue, inventeur... Les happy-end systématiques de ces histoires à l'eau de rose ("Oh, Phil, c'est comme un rêve ! Où que tu ailles, je vais avec toi, car je ne peux construire mon bonheur qu'à tes côtés") ne m'avaient pas choquée non plus : je pensais sans doute que c'était comme ça dans la vraie vie (j'ai d'ailleurs mis un certain temps avant de me rendre compte que ça ne se passait pas tout à fait de cette façon, mmmmm). Et puis de toute façon, je ne comprenais pas grand chose à ces histoires bien trop compliquées pour mon âge. Même si, comparé à Roses Blanches, la collec. Harlequin c'est du Stendhal !
Côté dessins, je ne m'étais pas rendu compte à quel point les personnages étaient bâclés : les silhouettes sont souvent disproportionnées, les doigts, esquissés à la va-vite, ressemblent à des boudins ou à des baguettes et j'ai compté environ un visage superbe pour 20 de ratés !
Mais malgré ces défauts, j'étais et je reste fascinée par ces filles tellement femmes, par leurs grand yeux de biches étonnées ultra-maquillés, par leur lèvres épaisses sans vulgarité ni botox, par leur charme qui fait tomber les garçons comme des mouches, par leur gentillesse, leur douceur, leur romantisme. Aujourd'hui encore, je les trouve adorables. Nunuches mais délicieuses. Et si j'ai du mal à m'intéresser à leur aventures, je me délecte de leurs tenues à base de pat d'eph, de tuniques ultracourtes, de gros bijoux métalliques et de capelines.
Quand j'aurai observé tous les détails de toutes les planches de mes 9 BD avec attention, je ferai la liste de mes manies, promis Grenadine ! Sans omettre de mentionner ma sale habitude de remettre au lendemain ce que j'aurais dû faire la semaine précédente...
12 commentaires:
Fan De tes dessins, so cute !! Ca faisait un petit bout de temps que je n'étais pas venue sur ton blog, on se laisse parfois déborder par le sien, pourtant c'est bon d'aller voir ailleurs. Maintenant j'ai du retard à rattraper, j'y retourne !
"la collec. Harlequin c'est du Stendhal !" J'adore :-))
Sinon ce dessin est très joli certes, mais je préfère les tiens à toi de ton propre crû je te trouve plus... frais/modernes/parfaits!
Et dis comment tu les dessines d'ailleus, tu as une tablette graphique? C'est ton métier?
Je profite de ton post pour te dire que je suis vraiment admirative devant tes dessins, ils sont extras ! Tu as bp de talent !
Saperlipopette ! Le premier commentaire, celui que j'ai supprimé, avait tout l'air d'un attrape-virus ! c'était le premier, j'espère que ce sera le dernier.
@ Poirette : ravie de te revoir ici, poirette. Je comprends que ton blog te demande du temps, chacun de tes billets contient tellement d'infos, c'est une mine.
@ Fisoan : le jour où je n'aurais plus droit à tes commentaires, je serais incosolable. Ils me font tellement de bien ! Parce que le dessin, ce n'est pas du tout mon métier hélas, mais j'aimerais tant que ça le devienne ! ça ne fait que trois mois que je dessine sur ordinateur et à ce propos, il faut vraiment que je me mette à la palette graphique (pour le moment je fais tout à la souris et parfois, je m'énerve parce qu'elle ne m'obéit pas assez vite !)
@ toupie : merci beaucoup toupie, ton comm a illuminé ma journée !
tu es toute excusée de ta procrastination!
pour le sujet d'aujourd'hui je me souviens aussi d'un été où j'ai eu l'occasion de lire une vieille BD de filles (je me souviens d'un perroquet, d'un hommes brun à barbe et de l'héroïne à frange et queue de cheval).Je n'étais pas non plus très critique,j'étais en primaire, comme toi, et j'avais adoré! C'était facile à l'époque où on était bon public!
le jour où tu n'y auras plus droit n'es pas encore arrivé! J'ai téléchargé le programme que tu utilises hier pour voir comment tu peux faire, et j'ai juste trouvé que, my god ce que c'est compliqué !!!
Tu sais que des palettes graphiques tu en as des 60€ ? ;-)
Tout ça pour une esquive !
Respect !! ;-)
^______^
Je ne connaissais pas ça!
Harlequin du stendhal? WAOUH je ne savais pas :p
@ fisoan : courage ! pour la tablette , j'en ai dèjà une, mais je n'ose pas y toucher !
@ philippe : merci pour ton soutien... Et surtout, reviens quand tu veux.
@ Milou : et encore, je n'ai pas choisi les dialogues les plus croustillants. Certains sont vraiment grandioses...
Ma grand-mère aussi était marchande journaux, c'est ce qui m'a décidée à te laisser un petit mot ;).
Oui, ces petites bds datent un peu mais qu'est ce qu'elles sont jolies !
J'ai quelques "Aggie" et "Lili" de mon côté et je ne m'en lasse pas.
Elles n'ont pas inventé le fil à couper le beurre mais elles sont adorables !
Les années 60-70 avaient une part de magie que nous n'avons plus : la naiveté tout simplement .
@ shopgirl : tu as bien fait de me laisser un mot, je te remercie. Moi aussi, j'ai récupéré des Lili et des Aggie de chez ma grand-mère ! J'avais une préférence pour Aggie à cause de sa naïveté, de sa maladresse et de sa gentillesse. Elle était cruche, mais tellement drôle !
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