Le doré, y a pas
plus fashion. Depuis octobre, les filles les plus pointues du bureau se sont complètement
boulesdeNoëlisées. Ma chef porte une sublime jupe porte-feuille mordorée, tout
à fait waouh, et ma collègue fait sensation dans son slim pailleté furieusement
disco (hyper pratique pour la repérer dans la queue de la cantine).
Face à cette
offensive de bling, j’ai pensé à ma nièce. Je me suis souvenue du sac polochon « bronze »
de La Redoute. Un sac tellement brillant qu’on le croirait taillé dans de la
peau de lingot ! Je me suis dit que c’était un chouette cadeau pour ma pré-ado
préférée, qui pourrait y glisser ses affaires de danse, par exemple. Et j’ai
jugé qu’à 12,90 € le cabas, ça faisait pas cher le présent 24 carats.
Voilà comment,
pour la première fois de ma vie, j’ai commandé un cadeau de Noël avec deux mois
d’avance.
Mais je me suis
trompée dans la commande, et le sac est arrivé… en noir. Tout cheap. J’ai donc tenté
de l’échanger. C’est à ce moment que les ennuis ont commencé.
Il m’a fallu appeler
cinq fois les lignes surtaxées de la Redoute, pour récupérer un numéro de
retour qu’on ne m’a jamais envoyé, affronter l’humeur de chien du
commerçant-relais à qui j’ai rendu le paquet sans rien acheter, repasser une
commande à un téléconseiller interloqué (drogué ? intérimaire ? viré
des 3 Suisses ?) qui m’a fait répéter trois fois tout ce que je lui ai
indiqué, renvoyer un mail pour expliquer que je voulais des sous et pas un
avoir en guise de remboursement… tout ça pour récupérer l’argent du sac noir et
mettre la main sur le fameux sac bronze.
Autant dire que
la traque de Kadhafi, à côté, c’était peanuts. Mais les combattants de la
liberté ont eu la peau du dictateur Libyen. Alors que le sac de la Redoute… a été
livré chez moi, à Paris, et pas à l’adresse de Bordeaux où je compte rester
jusqu’à Noël, et que j’avais indiqué à trois reprises au téléconseiller. Donc,
cette année, pas de sac doré sous le sapin. Misère. Le SAV de
la Redoute, c’est vraiment pas un cadeau. Surtout à Noël !