jeudi 22 décembre 2011

La Redoute n’a pas l’esprit de Noël


Le doré, y a pas plus fashion. Depuis octobre, les filles les plus pointues du bureau se sont complètement boulesdeNoëlisées. Ma chef porte une sublime jupe porte-feuille mordorée, tout à fait waouh, et ma collègue fait sensation dans son slim pailleté furieusement disco (hyper pratique pour la repérer dans la queue de la cantine).

Face à cette offensive de bling, j’ai pensé à ma nièce. Je me suis souvenue du sac polochon « bronze » de La Redoute. Un sac tellement brillant qu’on le croirait taillé dans de la peau de lingot ! Je me suis dit que c’était un chouette cadeau pour ma pré-ado préférée, qui pourrait y glisser ses affaires de danse, par exemple. Et j’ai jugé qu’à 12,90 € le cabas, ça faisait pas cher le présent 24 carats.

Voilà comment, pour la première fois de ma vie, j’ai commandé un cadeau de Noël avec deux mois d’avance.

Mais je me suis trompée dans la commande, et le sac est arrivé… en noir. Tout cheap. J’ai donc tenté de l’échanger. C’est à ce moment que les ennuis ont commencé.

Il m’a fallu appeler cinq fois les lignes surtaxées de la Redoute, pour récupérer un numéro de retour qu’on ne m’a jamais envoyé, affronter l’humeur de chien du commerçant-relais à qui j’ai rendu le paquet sans rien acheter, repasser une commande à un téléconseiller interloqué (drogué ? intérimaire ? viré des 3 Suisses ?) qui m’a fait répéter trois fois tout ce que je lui ai indiqué, renvoyer un mail pour expliquer que je voulais des sous et pas un avoir en guise de remboursement… tout ça pour récupérer l’argent du sac noir et mettre la main sur le fameux sac bronze.

Autant dire que la traque de Kadhafi, à côté, c’était peanuts. Mais les combattants de la liberté ont eu la peau du dictateur Libyen. Alors que le sac de la Redoute… a été livré chez moi, à Paris, et pas à l’adresse de Bordeaux où je compte rester jusqu’à Noël, et que j’avais indiqué à trois reprises au téléconseiller. Donc, cette année, pas de sac doré sous le sapin. Misère. Le SAV de la Redoute, c’est vraiment pas un cadeau. Surtout  à Noël !

vendredi 9 décembre 2011

Happy Birthday !


Le dessin du jour, c‘est la carte que j’ai dessinée pour ma sister. C’est écrit en anglais parce que ma sœur, c’est Jane Birkin. Quelques fans et pas mal d’années en moins, mais la même façon de s’exprimer dans un délicieux franglish.

Ma sœur, ça fait tellement longtemps qu’elle vit en Angleterre, qu’elle a cessé de surfer sur Internet ; aujourd’hui, elle surfe sur LINTERNET. Elle programme des webSAÏÏÏTes super, mais comme les liens se montrent parfois capricieux, elle a toujours des erreurs à FIXER. Si elle a un truc urgent à me dire, elle m'envoie un TEXT sur son moBÏÏÏle. Et quand elle vient me voir, ma soeur échange quelques pounds contre des IOUros, avant de sauter dans le fameux train sous-marin, le IOUROstar.
And guess what : my sister, elle est capable de prononcer "worcestershire sauce" d’un seul coup sans postillonner !

Happy birthday my lovely sister !

PS : vous pouvez « enregistrer l’image sous », et l’utiliser comme carte d’anniversaire à imprimer ou à envoyer par mail (si ça peut vous éviter de galérer pendant des heures sur le net, à la recherche d’une carte pas trop beauf, comme celle du singe à la cool qui dit « pour ton anniv' on va mettre le feu »… enfin c’est vous qui voyez, hein, si vous préférez les chimpanzés… ). Pour une fois, c’est du JPG. Et c’est cadeau. A sort of gift, quoi.
PS 2 : on me souffle que c’est effectivement la saison des cartes, mais pas celles des anniversaires... Damned.

jeudi 24 février 2011

Le bon plan ballerines

J'étais super énervée contre mon plombier. Alors, pour me calmer, j'ai pris mon vélo et je suis partie, sous la pluie, acheter une boîte de petits pois chez Carrefour.

Mais sur le chemin des conserves, j'ai longé le rayon chaussures. Et quand j'ai vu cette paire de ballerines rose pâle à 25 euros, au lieu de penser "Mais ma pauvre fille tu as déjà des ballerines orange, des bleu nuit, des noires, des beiges et des taupes, tu crois pas que ça suffit maintenant ?" je me suis dit "Waouh, super couleur trop fashion en plus dessus cuir même pas moche à ce prix là ce serait complètement irresponsable de m'en priver".

Bien sûr, à ce tarif, la semelle -heureusement invisible- est un peu minable (mi gomme-mi plastoc) et je ne sais pas où, ni par qui, ces jolis chaussons ont été fabriqués (l'étiquette "made in" a mystérieusement disparue et je me doute qu'ils n'ont pas été cousus à la main par de sympathiques artisans d'art bénéficiant d'une solide mutuelle, de tickets resto et d'un tarif réduit au Club Med Gym).

Mais si on ne les observe pas à la loupe, mes nouveaux souliers de danseuse font largement la blague. Et puis, au printemps, ils seront parfaitement raccords avec mes mollets couleur poulet de batterie.

Voilà comment une mission petits pois chez "Carrouf" a eu raison de ma mauvaise humeur, de mes principes et de mes euros (heureusement que je n'habite pas à côté de chez Repetto !).

mardi 1 février 2011

Un grand prix au poil

Vous aimez les remises de prix chicissimes façon Victoires, Molières, Césars, Oscars ? Vous êtes au bon endroit. Enfilez votre plus joli survêt' et suivez moi sur le "mouse's carpet" : j'ai l'honneur de décerner le grand prix Modelshop de la fashion fixettte de l'hiver 2010-2011. Comme lors de la précédente édition, ce prix est basé sur une observation quotidienne et sans faille des filles les plus stylées de la ligne 7 du métro parisien, et attribué par un jury aussi professionnel que prestigieux, exclusivement composé de moi-même.

Cette année, sont déclarés grands vainqueurs ex-aequo :

- la parka à capuche bordée de fourrure (devançant d'un poil la très populaire doudoune à capuche bordée de fourrure, elle-même talonnée de près par le très chic duffle coat à col de fourrure) ;

- à égalité avec la Ugg. Vraie ou fausse, noire ou beige, achetée avec panache au rayon chaussures ou en douce au rayon chaussons, elle a réchauffé un nombre incroyable de pieds congelés cet hiver. Je ne vous fais pas l'article, la presse nous a suffisamment saoulé avec ses débats de fond sur la Ugg (peut-on rester sexy en Ugg ? Comment porter les Ugg sans avoir l'air de sortir de sa campagne bulgare ? Peut on faire des câlins à ses Ugg poilues ? Comment éviter d'empester de la fausse Ugg ? etc.)

Dans la catégorie espoirs, sont déclarés vainqueurs ex-aequo (ben quoi, si vous croyez que c'est simple de choisir, vous vous fourrez le poil de capuche dans l'oeil !) :

- La botte avec un revers de fausse fourrure, aussi appelée "botte du père Noël" par mon entourage, un poil moqueur (faut que j'arrête avec les poils). Énorme succès auprès des anti-Ugg de la ligne 7, pour cette chaussure qu'on n'attendait pas.

- Et enfin, le chapeau en feutre, remplaçant tout aussi inattendu du bonnet, aperçu à plusieurs reprises sur de longues et belles chevelures, au changement de ligne 7 et de la 3. Encore inconnu de la presse et des podiums, on lui souhaite un succès plus long que la botte de Père Noël, qu'on aime bien aux pieds du... Père Noël.

Allez, champagne maintenant, et vivement l'été qu'on puisse toutes se balader... à poil ! (désolée je ne le ferai plus, promis !)

vendredi 7 janvier 2011

La crème anti-hémorroïdes contre les cernes : le test scientifique

Je suis une fille à cernes. Je suis née avec des ronds noirs autour des yeux, et si la cosmétique ne progresse pas plus vite, il y a de fortes chances pour qu'on continue à me trouver des liens de parenté avec les ratons laveurs jusqu'à la fin de mes jours.

J'ai pourtant essayé tous les anticernes de la terre. En stick, en crème, en fluide, en gel ; les verts, les jaunes, les beiges, les beiges sur les jaunes, les jaunes posés sur les verts posés sous les beiges... mais rien n'y a fait, j'aurais toujours cet air de junky que m'envierait Keith Richards.

Alors quand j'ai lu, dans le ELLE, que la crème anti-hémorroïdes Sédorrhoïde des laboratoires Cooper faisait "disparaître en quelques secondes les cernes bleutés", j'ai pris mon courage à deux mains et j’ai foncé direction la pharmacie. Bon, en réalité, je ne faisais pas ma fière. J’ai longuement répété « Sédorrhoïde Sédorrhoïde Sédorrhoïde » dans ma tête pour ne pas bredouiller devant la pharmacienne et les clients. Et puis j’ai changé de pharmacie, hein, pace que faut quand même pas exagérer, la pharmacie c'est un peu ma seconde maison, on me connaît !  

Une fois chez moi, j'ai concocté un protocole scientifique supra-rusé. Le premier jour, j'ai enduit mon cerne droit de Sédorrhoïde. Une heure après, j'ai demandé à mon chéri, l'air dégagé : "est-ce que tu trouves que j'ai un oeil moins cerné que l'autre ? ". Et là, bingo ! Il a répondu "le droit". Le lendemain, fine mouche, j'ai réitéré l'expérience, avec le même oeil (la même crème et le même chéri, on a l'esprit scientifique ou on ne l'a pas). Rebingo ! Je pensais déjà à l'info révolutionnaire que j'allais poster sur mon blog. Mais le troisième jour, mon enthousiasme est retombé : mon chéri m'a indiqué le mauvais oeil. Alors, je me suis recrémé l'oeil gauche, mais pendant trois jours de suite, et j'ai posé la question fatidique à mon témoin. Qui a désigné le mauvais oeil, encore une fois. J'ai recommencé, cette fois pendant une semaine : tout ça pour subir un nouvel échec.

Sur moi, la crème anti-hémorroïdes n'a donc aucun effet. C'est moche. Mais ça fait quand même deux bonnes nouvelles. La première, c'est que si vous avez des cernes prononcés depuis la naissance, et que vous avez lu ce post jusqu'au bout, vous avez économisé le prix stratosphérique d'un tube de Sédorrhoïde, soit un peu plus de 6 euros. La deuxième, c'est que si jamais je souffre d'hémorroïdes, je ne serais pas obligée de me payer la honte devant ma pharmacienne !