jeudi 31 juillet 2008

Vide-dressing

Je vous saoule avec mes histoires de vide-greniers, hein ? J'ai bien conscience que le côté répétitif de mes exploits de "sauveuse de vaisselle et de meubles en voie de disparition" fait courir à ce blog un danger de désertion imminente.


Donc, aujourd'hui, on ne causera pas quincaillerie ensemble (dommage, j'ai récupéré, au cours de mon dernier vide-greniers, des tasses à thé 70's magnifiques, très Joe Colombo, ainsi qu'une superbe table 50's, de forme "haricot"... dont je ne vous parlerai pas. Non non, pas la peine d'insister, même pas en dessin ! Savez pas ce que vous perdez, mais bon...).

Aujourd'hui, causons chiffons !

Avant, dans les vide-greniers (promis, pas de meubles !), je ne jetais même pas un oeil sur les vêtements vendus par les particuliers. Parce qu'une robe 1998 de chez Kiabi, même à 2 euros, même propre, non merci ! Mais depuis un mois, je suis à la recherche du sac d'été parfait. Et je me dis qu'avec un peu de chance, une mamie pourrait se débarrasser, sur un coup de tête, d'une pochette de bal en perles, d'une besace de travail en cuir naturel ou d'un sac réalisé avec amour par une reine du crochet...

Je me suis donc enfin décidée à regarder les portants garnis de survêt' et de robes à volants qui peuplent les vide-greniers.
Côté sac, je n'ai absolument rien trouvé. Je n'ai vu que du plastique, du plastique et du plastique. Abîmé, dans des couleurs... moches.
Mais j'ai récupéré une robe en coton blanc, toute simple, avec des broderies sur l'empiècement près du col. Après un passage à la javel, elle est comme neuve. Parfaite avec ma ceinture cloutée et une de mes 12000 paires de sandales. Son prix ? 2 euros.
Et comme le montre mon dessin, j'ai aussi déniché une minijupe très 70's "Ted Lapidus" (mais qui se souvient encore de Ted Lapidus ?). Jaune pâle, je la mettrais avec mon T-shirt gris à manches chauve souris, ma blouse blanche, ma blouse taupe... Son prix m'amuse encore plus que celui de ma robe blanche : 1 euro.

Elle sont pas belles, mes histoires de vide-greniers ?

lundi 28 juillet 2008

Rock'n clean

Un festival de rock, c'est l'occasion d'écouter ses groupes préférés en live, à donf, en plein air et en compagnie de milliers d'inconnus en sueur qui gigotent, hurlent et rotent en choeur. Que du bonheur !


C'est aussi l'occasion de déguster de délicats mélanges merguez-frites-moutarde qui ne se contentent pas d'embaumer l'air et les doigts mais, faute d'une cuisson suffisante, vous retournent l'estomac longtemps après la fin des concerts. Et comme le rock appelle la bière, c'est un amoncellement de canettes, gobelets et papiers gras sur une pelouse qui, à force d'être piétinée, finit dans un état aussi désolé que le crâne de Brice Hortefeux.

Ce sont aussi de magnifiques rangées de toilettes chimiques d'où les filles ressortent généralement plus mal en point que lorsqu'elles y sont entrées (je vous épargne la description des lieux afin de maintenir le niveau de distinction qui règne sur ce blog, vous me comprendrez!). Ce sont enfin des cohortes de festivaliers ivres-morts qui regagnent en voiture leur camping situé à 50 km, sans l'ombre d'une hésitation "Puisque 'tain, j'te dis que j'me sens grave en forme, 'tain fais pas chier !" (gloups, le niveau de distinction dans lequel je tente de maintenir ce blog a du plomb dans le html !).


Mais cette ambiance rock & cracra tend à disparaître. Parce qu'aujourd'hui, la tendance est aux festivals écolos et/ou responsables.

Dans un festival de rock écolo et/ou responsable, les merguez et les saucisses ne sont ni mieux, ni plus cuites qu'ailleurs. Mais elles sont "issues de l'agriculture biologique".

Dans un festival de rock écolo et/ou responsable, pas un papier ne jonche le sol plus de 5 mn : une armée d'infatiguables ramasseurs se charge de les faire disparaître. On ne voit d'ailleurs ni canettes ni bouteilles dans l'herbe : pour picoler, les festivaliers doivent acheter un gobelet consigné et le présenter au bar. Là, après une heure de queue dans la chaleur et la poussière (de ce côté là, l'écologie n'a apporté aucun progrès, hélas), ils feront remplir leur verre avec de la bière, du coca ou toute autre boisson proposée à un tarif honteusement élevé (là non plus rien n'a changé !). De toute façon, aucune bagarre n'aura lieu : des armées de "médiateurs" (à ne pas confondre avec les armées de "ramasseurs",pareillement vêtus mais moins baraqués) passent dans la foule vérifier que l'ambiance reste au beau fixe.

Côté "lieux d'aisance", un festival écolo se doit d'avoir des toilettes sèches. Dans ce genre de cabine new-age, pas de chasse d'eau ni de broyeur : chacun recouvre d'un gobelet de sciure ce qu'il est venu y déposer, chassant ainsi les odeurs et permettant à l'ensemble de "retourner à la terre sous forme d'engrais naturel".

Enfin, un festival "rock mais responsable" ne saurait se passer d'une distribution gratuite d'éthylotests à l'entrée des parkings, incitant les plus imbibés à se demander si une petite sieste sur le siège arrière ne serait pas recommandée avant de rentrer ronfler grassement sous la tente.

Même s'il reste bruyant et festif, le festival écolo et/ou responsable est donc bien plus propre et plus sage qu'un festival de rock traditionnel. Moins roots, moins rebelle.

Bah, tant qu'ils ne filtrent pas les amateurs de gros son en sueur qui gigotent, hurlent et rotent en choeur, moi ça me va !

jeudi 24 juillet 2008

Tics d'été

Chaque été, à Paris ou à Bordeaux, en vacances ou au boulot, je change de rituels. J'adopte de nouvelles manies que je ne n'apprécie qu'au delà d'une certaine température. Comme pour me persuader que l'été est là et qu'il faut le savourer avant le retour du froid, de la nuit à 17h, des tisanes de survie et des Damarts triple épaisseur.


Par exemple, en été, je bois du vin rosé. Du pas cher, du "qui pique". Le reste de l'année, je trouve ça infect mais quand il fait chaud, j'adore me "rafraîchir" avec ce breuvage si joli à regarder. Après un verre, je raconte des bêtises et le monde me parait lui aussi bien plus joli à regarder !


L'été, je peins et je repeins inlassablement mes ongles de pieds. Au moindre choc, hop ! un coup de vernis et les voilà rouges, rutilants, prêts à fouler l'herbe, le sable, la terre, le chlore et le carrelage rafraîchissant avec classe et distinction.

En été, je ne porte jamais de noir. Parce que.


L'été, je mange des Princes. Oui oui, je parle bien des biscuits moches et ronds fourrés au chocolat ! Avec un prince sur l'emballage. Un prince à l'air tellement crétin qu'il n'a certainement jamais combattu le moindre dragon. Je le trouve d'ailleurs moyennement viril, le membre royal en question ; je me demande si... Bref, j'adore ces biscuits, surtout après la baignade, quand il ont le goût et le croquant... des grains de sable ! Un Prince au sable, y a rien de meilleur. Mais bon, un Prince de ville après la piscine, au bon goût de chlore et de CO 2, ça n'est pas non plus totalement dénué de charme...


En été, je porte des bracelets achetés à des artisans ultra-cool et bien trop bronzés sur les marchés. En cuir, en ficelle, en tentacule de méduse, en poil de baleine... Je les porte jour et nuit, pour dormir, travailler, me baigner... jusqu'à ce que, terrassés par l'usure, ils tombent en poussière. Chaque automne, je garde précieusement ceux qui ont survécu à mes rocambolesques aventures estivales ; et je les remets dès le mois de juillet de l'année suivante. Comme ça, dès que j'ai un coup de blues dans le métro, je pense au verre de rosé qui m'attend à l'heure de l'apéro, à la séance de vernis qui va faire rugir mes pieds de plaisir, à la robe couleur sorbet mandarine que je porterai au premier rayon de soleil et à tous ces gentils princes dont je ne ferai bientôt qu'une bouchée.

dimanche 20 juillet 2008

J'ai osé ressusciter l'osier

Épisode 1 (il y a trois semaines)
Mon chéri me demande : "J'ai repéré un porte-revues 50's dans le local des poubelles, en rotin avec des pieds en fer. Ça t'intéresse ?"

Je fais la moue. Le rotin, c'est le truc que je transformais en corbeille à pain immonde quand j'avais 10 ans, à l'atelier Vannerie. Sceptique sur le côté "design" de l'objet, je descends quand même jeter un coup d'oeil. J'ouvre la porte du local et j'écarquille les yeux, le souffle coupé (ça semble dangereux à première vue mais finalement, dans le local "Poubelles", c'est plutôt une bonne chose de garder le nez et la bouche totalement clos) : c'est le coup de foudre. Ce porte-revues semble sortir d'un roman de Sagan, d'un film de Vadim ou du gigantesque chalet de famille pyrénéen 50's de ma copine de lycée. Je l'emporte, le décape, l'installe confortablement sur la moquette et lui confie mes magazines, tout en veillant à ce personne ne le maltraite (il n'est pas à l'abri d'un coup de pied mal placé, pauvre chou).


Épisode 2 (il y a deux semaines)

Dans un vide-grenier pas drôle et très cher, sous 40 degrés, je repère un petit miroir rond 50's, entouré de rotin. Le compagnon idéal de mon porte-revues ! Coup de chance : c'est sans doute le seul objet de la brocante vendu moins de 10 euros. Pour 50 centimes, il est à moi. Trente minutes plus tard, je l'accroche au mur du salon pour qu'il puisse discuter torsion de l'osier avec son nouveau pote, le porte-revue-tout-de-rotin-vêtu.


Episode 3 (il y a trois jours)

Mon chéri me demande : "J'ai vu un lampadaire dans le local des poubelles, en fer, tout simple, sans abat-jour. Ça t'intéresse ?"
Je fais la moue. Mais comme nous manquons d'éclairage et que ce local renferme souvent des trésors, je descends affronter l'odeur de rat mort et de chou pourri. Le pied de lampe est là, il m'attend. Je l'emporte, le décape, le fait briller et j'ouvre le catalogue Ikea pour lui trouver un couvre-chef ni trop cher, ni trop naze. Et là, je pousse un cri : chez Ikéa, ils viennent de sortir une gamme d'abat-jour en rotin, plus 50's tu meurs !


Épilogue

Depuis que je vis avec mon ensemble en rotin, c'est le bonheur. Je me prends pour une héroïne de Sagan mariée à Vadim et dès que le thermomètre dépasse les 25 degrés, je rêve d'une petite descente dans la poudreuse. En fuseau et en sweater sous un anorak, ça va de soi.

jeudi 17 juillet 2008

Des jeans très Couture

Un jean, ça doit être parfait. Ni trop serré ni trop flottant, étroit mais pas trop, surtout sans chichis ni délavage élégamment positionné à l'entrejambe. Ça doit aussi faire de belle fesses mais ça, pas besoin de le préciser sinon on serait toutes en baggy (ma mère serait horrifiée, J.Lo au bord du suicide et la vie bien plus cool!)

Quand je me lie d'amour avec un jean, je ne le quitte plus. Mais avant d'en arriver au stade de la passion intense, j'ai du boulot. Comme mon budget ne me permet pas d'acheter des jeans au tombé parfait et au prix équivalent à celui d'un mois de vacances à Tokyo, je me rabats sur des modèles moins cher que je modifie avec mes doigts de fée.


Je commence par enlever les fleurs brodées et les fils d'or ou d'argent qui défigurent souvent les poches arrière. Deux coups de ciseaux et hop ! mon jean reprend une allure digne. Après, je passe à la phase "grands travaux". Pour obtenir la bonne longueur, hors de question de me contenter d'un simple revers (qui de toute façon ne tiendra pas). Je pique, moâ ! Je coupe, je repasse mon ourlet, je l'épingle et je couds le tout avec la machine de ma grand mère (un vieux modèle tout déglingué qui m'oblige à faire mes canettes à la main et n'utiliser que de grosses bobines). Bon, évidement, ça ne se passe jamais comme sur des roulettes : le tissu se froisse, le fil se casse, ma canette est vide après le troisième point, j'explose mes aiguilles, je dis des tas de gros mots... mais après une dizaine d'essais, le résultat est impec' !


Souvent, j'effectue la même opération pour resserrer les jambes. Le boulot se montre un poil plus long et délicat, car j'auto-exige une finition "zéro démarcation". C'est un vrai chantier, c'est du lourd. Car je "bâtis". Et même avec cette préparation, je m'y reprends généralement à 3 fois. Mais le résultat en vaut la peine. Et puis ça m'évite de racheter un modèle quand la mode passe du straight au slim (évidement, quand la tendance s'inverse, je suis mal).

Je ne suis pas la seule à étroitiser mes jambes de jeans. Je me souviens d'avoir lu, dans un Glamour des années 80, qu'une jeune mannequin de 20 ans "reprenait" elle aussi tous ses jeans qu'elle ne trouvait jamais assez "moulants" à son goût : elle sortait alors avec "un membre du groupe Téléphone" et ne s'appelait que Bruni, pas encore Sarkozy.

lundi 14 juillet 2008

In love with Avedon

Quand j'étais jeune et insouciante (ouf, rien n'a changé !), je ne comprenais rien de rien à la photo. Ça ne me touchait pas. Je trouvais le résultat trop froid, trop dépendant d'histoires de réglages, d'appareils, d'objectifs... Rien à voir avec la peinture, le dessin, la sculpture : Ça au moins c'était de l'art !

Et puis un jour, j'ai vu une exposition de Richard Avedon dans un musée à l'étranger. J'étais là par hasard, je ne savais pas même pas qui était Avedon ! Quand j'ai découvert ses portraits d'1m x 1m en N&B sur fond blanc, j'ai pleuré. Il y avait tant de beauté et d'humanité dans ses clichés que je me suis laissée submergée par l'émotion (bon, par la fatigue aussi, j'étais crevée et quand je suis épuisée je me transforme en fontaine vivante bloquée sur la position "débit maximum" pour un rien).


Ce jour là, j'ai compris pourquoi la photographie était un art. A travers ses portraits tellement détaillés qu'on peut compter chaque pore de la peau de ses sujets, et tellement beaux qu'ils subliment non seulement les traits mais aussi la dignité des gens, Avedon me faisait ressentir ce que j'éprouvais devant les toiles des grands maîtres de la peinture flamande ou italienne. Après cette expo, j'ai découvert plein d'autres photographes très différents et bourrés de talent. Merci Richard.


Et puis hier, j'ai voulu vérifier que la magie fonctionnait encore. Je me suis rendue au musée du Jeu de Paume, où mon photographe chouchou est exposé. A l'entrée, trois photos résument son travail : un auto-portrait, une prise de vue d'un mannequin qui se la pète devant un chameau sur fond de pyramides, et un portrait de Samuel Beckett. Un portrait fascinant : j'ai bien cru que l'écrivain allait sortir de sa photo tellement il semblait vivant ! Ça n'a pas loupé (j'étais crevée par une nuit sans sommeil et une matinée de boulot stressante, mais quand-même) : anéantie à la fois par la réalité saisissante et la beauté du vieux monsieur, j'ai pleuré,
une fois encore.


PS : L'expo propose aussi des photos de mode réalisées à Paris dans les 50's. Les mannequins courent, sautent, dansent... et prennent exactement le genre de position que je mets des heures à trouver pour illustrer mon blog ! Comme le prouve mon dessin, entièrement pompé sur une photo du top Verushka shootée par Avedon en 1967.
PS 2 : Pour des informations plus sérieuses que mon baratin perso,
cliquez-là, chez Catherine. Pour des détails pratiques sur l'exposition (horaires, tarifs et tout ça), cliquez-là, c'est le site du Jeu de Paume. Et si vous vous rendez à l'expo, je vous recommande la projection du passionnant documentaire sur le travail d'Avedon, diffusé au sous-sol du musée.

jeudi 10 juillet 2008

Ma bague de broc

Le week-end dernier, c'était "brocante chic" dans mon quartier parisien.

Petit rappel sur la différence entre une brocante et un vide-grenier, pour ceux et celles qui, contrairement à moi, font autre chose le week-end que farfouiller dans des tas de vieilleries immondes à l'odeur repoussante, dans l'espoir de trouver des trésors :
- Un vide grenier, c'est un rassemblement de plus de 60 ans et de moins de 12 ans généralement sympathiques, qui se débarrassent de ce qui les encombre pour des prix dérisoires, disons de 50 centimes à 50 euros ;

- Une brocante, c'est un rassemblement de vendeurs professionnels plus ou moins voleurs qui vous observent avec dédain de la tête au pied avant d'essayer de vous refourguer à prix d'or, disons de 50 à 500 euros, des objets qu'on achète pour presque rien dans les vide-greniers.

Mais l'intérêt des brocantes, c'est qu'on n'a pas besoin de fureter des heures pour trouver de belles pièces (à condition de choisir sa brocante hein, samedi dernier chez moi c'était design, mais parfois c'est Louis XV et là c'est plus du tout mon rayon). Généralement, les brocanteurs n'exposent que du beau, à peu près en bon état. Du beau qu'ils vendent cher. Très cher. Donc je regarde, sans toucher pour m'ôter toute envie d'acheter, et sans demander les prix pour éviter la syncope.


Si ni les meubles, ni les livres, ni les bibelots anciens ne vous intéressent, le bon plan dans les brocantes, c'est de mater les bijoux. Les bijoux, c'est comme les vêtements : chaque époque est marquée par un style différent au niveau des matières, des pierres, des formes, de la taille des pièces... Évidemment, on trouve d'énormes baguouses de tenancière de harem en or serties d'opales à 140 euros ("je vous fais 20%, je vous fournis le certificat d'authenticité et je vous la garantie deux ans chère madaaaame !"), mais aussi des pièces bien plus abordables. J'adore celle que j'ai dénichée samedi dernier : les pierres ne valent rien mais l'anneau est en argent et j'aime beaucoup le motif, très "début de siècle" (j'ai hésité avant de la prendre, le vendeur proposait de nombreux modèles tous plus ravissants les uns que les autres). Valeur du trésor : 10 euros. A ce prix là, j'ai même eu droit à un conseil : il parait que pour faire briller les bagues en argent, il faut les faire tremper dans un mélange d'eau bouillante avec un peu de liquide vaisselle ; si c'est une bague ancienne, les pierres qui sont serties et non pas collées tiendront le choc. Parce qu'une bague ancienne, non seulement c'est beau, mais c'est pas de la camelote !

dimanche 6 juillet 2008

Le bandeau tombe à l'eau

Raté ! J'étais pourtant super fière de mon idée : j'avais trouvé le moyen de gagner 10 ans sur la plage sans dépenser la totalité de mon budget Gaufres d'été. L'idée du siècle : je comptais m'offrir un maillot bandeau uni. Tout simple, pas cher, celui qu'on trouve partout.

J'ai donc arpenté plusieurs fashion spots à la recherche de mon trésor de guerre : H&M, Zara, Monoprix, Etam, La Redoute, Princesse Tam Tam... et je n'ai rien trouvé. La plupart de leurs maillots bandeaux sont ornés de magnifiques motifs (les ramages façon rideau de Tatie Paulette, c'est pas terrible pour gagner 10 ans) et les rares modèles unis sont couleur d'automne : kaki, gris, marron... J'ai bien repéré un turquoise chez Etam, mais comme la couleur penchait plutôt du côté "pédiluve craspouille" que "lagon des caraïbes", j'ai préféré le laisser à sa place.


J'ai quand même fini par dénicher le maillot idéal : un Eres, impeccablement coupé, au tissu tout doux, à 140 euros. A ce prix là, je l'ai oublié.
J'ai aussi cru dénicher la perle rare chez American Apparel : sa couleur, "cobalt", était magnifique et la coupe ne transformait pas les seins en oeufs au plat. Mais chez Am Ap', les bas sont à peine plus grands que des emballages d'apéricube ! Donc, oublié aussi le maillot Am Ap ! Vous me direz, c'est pas grave, parce que le deux pièces uni, ça se porte dépareillé en 2008 ; c'est écrit noir sur blanc dans tous les magazines de filles. Ouais, c'est sans doute vrai mais avant d'acheter un haut bleu de cobalt et un bas jaune canari, j'aimerais bien connaître la journaliste de mode capable de porter un maillot dépareillé sans craindre les "ben t'es gourde, regarde-toi, tu t'es trompé !" de son entourage confondant de bienveillance...

mercredi 2 juillet 2008

J'suis vernie !

Pendant des années, je n'ai aimé que le cuir mat.

J'aime bien le côté anti-bling bling du mat, son chic, sa discrétion.

Mais depuis quelques mois, mon histoire d'amour avec le mat a du plomb dans l'accessoire : j'ai redécouvert le cuir vernis. Celui des escarpins "rouge brillant" montés sur 12 cm de talon qui me faisaient rêver quand j'avais 6 ans. Le modèle "qui-se-voit-de-loin et c'est-ça-qu'est-bien" (j'avais 6 ans, hein !)

Cet été, j'ai craqué pour des sandales aux brides en cuir vernis noires (35 euros, en soldes sur le bien nommé "Chic Dressing"). Quand je les porte, j'adore regarder se côtoyer le rouge coquelicot de mon vernis super glossy et le noir bien brillant de mes chaussures ! (ouais, je sais, j'ai des activités d'été assez sophistiquées...)

Mais comme ça ne suffisait pas à mon bonheur, la semaine dernière, j'ai cherché comme une furie la dernière paire de compensées en cuir vernis Maje dans tout Paris (le modèle taupe ou navy avec un liseré argenté : si vous êtes en possession d'un 38, je vous hais). Sans succès.

Alors pour me consoler, j'ai remplacé le vieux bracelet de ma montre en cuir mat noir par un superbe bracelet en cuir vernis prune de chez Agatha (en ce moment, les bracelets de montre sont bien entendu les seuls articles du monde qui ne sont pas soldés !). Tout à coup, ma montre a pris une autre allure : elle a gagné 10 ans, comme si elle sortait d'un lifting très très réussi. Pas mal pour une "vieille" de 50 ans (une "Longines", pour les connaisseurs, une montre "de famille", pour les lecteurs qui se passionnent pour ma vie passionnante).

Rayon cuir vernis, je vais m'arrêter là. Pas de sac, plus de chaussures. D'une part par respect pour mon porte monnaie (parce que le plastique c'est moins cher et ça brille aussi, mais c'est vraiment pas possible, je le repère à 3 km, et pis là où ça craque, c'est moche) et surtout pour éviter la panoplie total-look vernis qui pourrait faire croire que je m'habille plutôt vers Pigalle que vers Haussmann.